RE: La graphie des toponymes
Bonjour à tous et à toutes.
Je me demandais s’il existait un consensus universel (il me semble qu’il s’agit d’un pléonasme) quant à la graphie des toponymes ou noms de lieux ? Mes difficultés portent notamment sur l’emploi du trait d’union ainsi que de la majuscule.
– Est-ce qu’il faut obligatoirement un trait d’union entre les différents élément, quels qu’ils soient, d’un toponyme, quel qu’il soit, composé de plusieurs mots ou bien existe-t-il une différence sur ce point selon la nature du toponyme concerné ?
Exemple : Si je prends la rue de la licorne vertueuse, doit-on écrire rue de la licorne vertueuse sans trait d’union ou rue de la licorne-vertueuse avec un trait d’union ?
Si je considère la commune La Rixouse située dans le Jura, doit-on écrire La Rixouse ou La-Rixouse ?
Peut-être faut-il un trait union uniquement de chaque côté d’une préposition ?
– Un autre point qui me tarabuste plus vivement encore : Est-ce qu’il faut obligatoirement une majuscule à tous les noms, qu’ils soient communs ou propres, constitutifs d’un toponyme ?
Exemple : Rue du Stade ou Rue du stade ?
Rue du Champignon ténébreux de la Duchesse ou Rue du champignon ténébreux de la duchesse ?
Aix-les-Bains ou Aix-les-bains ?
Espérant avoir été suffisamment concis, je vous prie d’accepter d’avance toute ma gratitude pour toutes les réponses que vous rédigerez.
Ouf ! J’ai évité une anacoluthe fort déplaisante.
Bonjour,
Voici de quoi satisfaire votre curiosité:
http://archives.cnig.gouv.fr/Front/docs/cms/cnt-grammaire-recommandation_126924688421947500.pdf
L’anacoluthe (figure de style) est une rupture de construction syntaxique. On commence une phrase d’une façon, et on la finit autrement.
Voici un exemple très connu:
« Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé.» (Pascal)
─► Ici, on change de sujet grammatical: le début de la phrase a pour sujet « le nez de Cléopâtre» alors que la suite a pour sujet « toute la face de la terre».
et deux autres qui le sont moins :
Phèdre acte V scène 6 (Racine)
Indomptable taureau, dragon impétueux,
Sa croupe se recourbe en replis tortueux.
https://lescoursjulien.wordpress.com/2014/03/05/phedre-acte-5-v-scene-6-vi-la-tirade-de-theramene-commentaire-racine-1677/
Les Conquérants (José-Maria de Heredia)
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jose_maria_de_heredia/les_conquerants.html
