RE: Garçon manqué
Bonjour,
En entendant l’expression « garçon manqué », je me demande dans quel sens il faut comprendre « manqué ». Après avoir jeté un oeil au site du CNRTL (qui d’ailleurs n’évoque pas cette expression), je suis encore plus perplexe.
Est-ce : garçon « raté », « loupé » ?
Ou est-ce un raccourci pour dire « elle a manqué d’être, failli être, un garçon » ?
Cette nuance a de l’importance car dans le premier cas, l’expression est fort péjorative, alors que dans le second, elle est plutôt neutre.
Merci pour vos réponses.
Je comprends votre agacement jean bordes, et je partage la définition de « garçon manqué » qui n’est en rien péjorative et qui doit être prise dans son sens familier actuel.
Mais toute expression a une origine et l’on peut s’interroger sur la signification donnée initialement à « manqué ».
C’est pour répondre à cette question, qui est celle posée par decapod, que nous donnons notre opinion en discutant de la trajectoire qu’a pu prendre cette expression, depuis sa première utilisation, en partant de l’étymologie et du sens de « manqué ». Qualifier une fille de « garçon manqué » avait peut-être, à l’origine, un caractère péjoratif ?!
Je suis donc d’accord avec votre réponse, sur le sens donné actuellement.
Cordialement.
Certes, mais je le redis : chercher la signification de garçon manqué en se référant à un avocat manqué, un peintre manqué (ou raté) ou encore au mot latin mancus qui n’a rien à voir là-dedans,c’est se perdre dans des méandres inutiles et c’est se fourvoyer.
Amicalement, PhL.
L’exemple de l' »avocat manqué » autorise , je crois, à penser que l’expression « garçon manqué » n’est pas péjorative et souligne même d’autres qualités que possède la fille considérée comme tel.
Ce serait également la même chose en parlant de « peintre manqué » ou « cuisinier manqué » etc. s’adressant à des personnes dont ce n’est pas le métier, mais à qui on attribue des compétences supplémentaires.
Un mécanicien (c’est un exemple) « avocat manqué » est reconnu pour sa verve, son bagou. On cherche, en le désignant ainsi, à insister sur sa grande facilité de parole, à convaincre ou à tromper.
Un garçon manqué est, au même titre, une fille qui a par ailleurs »des habitudes, un comportement de garçon, que ce soit dans le port de vêtements, les activités (sports, jeux…), ou la préférence pour être en compagnie de garçons« , comme vous l’avez dit.
Pourtant, et vous en conviendrez, on peut désigner une fille de « garçon manqué« , pour faire remarquer son « manque » de féminité, ce qui peut être mal accepté dans certaines cultures ou même en France, il y a quelques décennies. Et cela peut aussi être, à l’opposé, une force dans notre monde de violence, et constituer un modèle de représentation (Lara Kroft).
Tout aussi amicalement.
