RE: « Dont » suivi d’un adjectif possessif lorsqu’il a le sens de « parmi lesquels » ?
Bonsoir,
Imaginez que l’on dise : « La ville, dont sa cathédrale est célèbre dans le monde entier, reçoit de nombreux visiteurs chaque année ». Cette phrase serait évidemment incorrecte en raison de la redondance de « dont » et de l’adjectif possessif.
Qu’en est-il toutefois lorsque « dont » amène une proposition sans verbe (pour reprendre la formulation du Grand Robert) et prend le sens de « parmi lesquels, incluant, y compris » ?
J’ai relevé quelques exemples de ce type dans lesquels « dont » est suivi d’un possessif :
« Après Hiroshima, le 6 août, Nagasaki a commémoré ce dimanche l’attaque nucléaire qui détruisit en 1945 80% des bâtiments de la ville, dont sa célèbre cathédrale, et provoqua la mort de quelque 74 000 personnes. » (Radio Vatican, 9 août 2015)
« Il faut dire que les nombreux bâtiments anciens de la ville, dont ses temples ‘construits pour la plupart en briques cuites et mortier de boue, avec une structure en bois’ note l’Unesco, ne sont pas la meilleure garantie. » (Le Huffington Post, 26 avril 2015)
« Le grand Incendie de Londres de 1666 avait ravagé une partie de la ville dont ses plus beaux monuments. » (Webzine culturel de Rennes et Bretagne, 23 septembre 2014)
« Ce vendredi 10 avril, la Fédération Tamoule de La Réunion, représentée par un grand nombre de ses responsables de toute l’île, dont son président Daniel Minienpoullé, a présenté aux médias les résultats du grand travail d’équipe qu’elle a réalisé pour préparer la célébration du prochain Nouvel An Tamoul dans notre pays, comme cela se fera dans le monde entier. » (Témoignages, 11 avril 2015)
« Mais les jihadistes ne s’arrêtent pas là : ils sont bien décidés à conquérir tout le pays, dont sa capitale Bagdad, siège historique du califat qu’ils restaurent unilatéralement le 29 juin, sous la tutelle de leur mystérieux et néanmoins charismatique dirigeant Abou Bakr al-Baghdadi. » (Myriam Benraad, Irak, la revanche de l’histoire, quatrième de couverture)
Sont-ce des emplois fautifs (découlant probablement d’une contamination par les équivalents que j’ai cités et qui peuvent être suivis d’un possessif) ?
Ou bien est-ce correct, en considérant que, dans cette acception particulière, « dont » ne peut être remplacé par « de » suivi de l’antécédent et, partant, ne fait pas pléonasme avec le possessif ?
Merci.
Merci de votre réponse PhL.
Je pense en effet que vous avez vu juste.
Cordialement.
