RE: Complément du participe ?
Bonjour,
Dans le test d’entrainement à la Certification Voltaire, cette règle est apparue :
« les villes que j’ai eu à visiter » ou « que j’ai eues à visiter » ?
Le participe passé des verbes séparés de l’infinitif qui suit par une préposition (« avoir à », « donner à », etc.) reste invariable quand le complément d’objet direct placé avant le participe est manifestement complément dudit infinitif (les villes que j’ai eu à visiter).
L’accord est pourtant possible (mais non obligatoire) quand le complément d’objet direct est d’abord perçu comme complément du participe (les livres qu’on m’a donné(s) à relier).
Je ne comprends absolument pas la différence entre les deux exemples donnés (les villes que j’ai eu à visiter, les livres qu’on m’a donné(s) à relier) et ce qu’est le complément du participe, plus comment l’identifier.
Merci à celle, ou celui, qui saura m’expliquer la règle simplement 🙂
Virginie
Il faut aller jusqu’au bout de la règle, et pour éviter le doute, se référer au sens.
Ainsi que l’indique la règle rappelée par vicris107, l’accord est possible quand le complément d’objet direct est d’abord perçu comme complément du participe.
Or dans les deux exemples cités, ce n’est pas vraiment le cas : « livres » est clairement plus le complément de « relier » que de « donnés », car sinon la phrase perd totalement son sens ; « donner » est un auxiliaire qui ne fait que permettre la construction de la tournure et ne lui confère pas son sens. Idem avec la phrase des secrets. Cette méthode a au moins l’avantage de permettre l’arbitrage raisonné entre deux solutions techniquement possibles.
Ce n’est certes pas immédiatement intuitif, mais une bonne expression est parfois plus au prix de la réflexion que d’automatismes grammaticaux.
