RE: certains de ses semblables ?

Répondu

« Une pierre a la faculté de servir à l’érection d’un mur, et assurément y servirait si seulement on l’empilait avec de ses semblables ; »

« …avec de ses semblables ; » ?

Cela me paraît incorrect, mais si j’écrivais « …avec ses semblables ; », je crois que ça voudrait dire « avec tous ses semblables ».

Je voudrais dire : « …avec d’autres pierres » sans répéter le mot « pierre » et si possible en employant le mot « semblables ».

Si « …avec de ses semblables ; » est correct, je garderai cette forme.

« …certains de ses semblables » me paraît affreusement laid.

Je cherche une solution, pourriez-vous m’aider à en trouver une qui soit à la fois élégante et correcte ? Merci d’avance.

7 Réponses
Meilleure réponse

La forme ne va pas sans le sens, Nonobstant et ma remarque suivait votre précision ci-dessus : « Si j’attribue à une pierre, objet inanimé, la « faculté » de faire ceci et cela, c’est parce que plus bas je confronte les « facultés » d’une pierre avec les facultés des Hommes.  »
Je vous ai dit d’emblée que l’emploi de « y » est ici correct mais ambigu, à la première lecture du moins.
Une pierre a la faculté de servir à l’érection d’un mur, et assurément y servirait si seulement on l’empilait avec de ses semblables
Je vous propose :


Une pierre a la faculté de servir à l’érection d’un mur, et assurément servirait à cette tâche/ à le faire/ à cela si seulement on l’empilait avec de ses semblables.


Une pierre a la faculté de servir à l’érection d’un mur, et assurément  c’est ce qu’elle peut faire/elle le fera à coup sûr si seulement on l’empile avec de ses semblables .

Je tiens à vous affirmer que je ne me vexe pas aussi facilement. Je ne me sens pas remise en cause dès que quelqu’un n’est pas d’accord avec moi ou conteste un tant soit peu mes propos.

Tara Grand maître Répondu le 27 mai 2020

Merci pour votre réponse, Tara. Suite à votre remarque, j’ai remplacé le « y » du segment de phrase au sujet du mur (« …y servirait ») et de celui à propos de l’œuf (« …y contribuera »). J’ai retenu votre proposition : « …servirait à cette tâche ». Ce qui donne ceci :

« Une pierre a la faculté de rester en place, et restera bel et bien immobile, si personne ne viendra la soulever ; la faculté de rouler, et roulera en effet, à condition d’être propulsée ; celle de défoncer un crâne, et le défoncera sans remords, si quelqu’un en cognera un avec ; de contribuer à la formation de la coquille d’un œuf, et si une poule l’avalera, c’est sans se faire prier qu’elle contribuera à tel prodige ; la faculté de servir à l’édification d’une muraille, et assurément servirait à cette tâche, si seulement elle se faisait agglutiner à des compagnes ; de rendre tangibles les mimiques orageuses d’une déesse démiurgique, et nul doute qu’elle nous les ferait palper, pour peu qu’un sculpteur l’élise ; la faculté de faire achopper un promeneur, et avec un soupçon de veine, le fera formidablement bien chanceler, si celui-ci ne sera suffisamment alerte ; et tant de compétences encore. Car oui, son potentiel de pierre, la pierre en fait usage, elle l’exploite intégralement. Et la pierre est, pour cette raison, une structure digne de mon estime. Mais l’Homme, l’Homme se gâche. Il offense éhontément le potentiel dont il est le détenteur. Voyez tout ce qu’une pierre est capable d’être avec le peu qu’elle a pour elle, par rapport au peu que l’Homme sait se faire devenir malgré ses infiniment majeures prédispositions… » — Ce paragraphe se poursuit sur une page et demie pour étayer cette affirmation.

Heureux de vous savoir vexée en rien… Il m’est arrivé d’avoir affaire à des personnages remarquablement susceptibles, et je ne suis pas en mesure d’interpréter un langage corporel que je ne puis voir.

le 27 mai 2020.
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Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.