RE: « Ce que l’on » ou « ce dont on » recèle
Bonjour , d’après vous , dans une phrase décrivant par exemple le lien entre un artiste et ses pulsions , écrira-t-on « l’artiste couche en traits ce qu’il recèle de pulsions » ou « l’artiste couche en traits ce dont il recèle de pulsions » ?
Aucune des deux formulations ne m’écorche l’oreille …
Bien . Merci de vos réponses . A grand-maître Joëlle je précise que j’ai effectué l’exercice qu’elle me proposait en lien , et ce fut un sans faute ; ma qquestion n’est donc certainement pas dénuée de sens . A grand-maître Marcel1 je me permets cette remarque , que l’on recèle de quantités de choses , et que l’on condamne quiconque recèle d’abus de biens sociaux ; le CNRTL distingue bien en A) un emploi transitif , et en B) un emploi intransitif . Enfin , je cite Noureddine Zahi dans son essai « politique et institution du secret » : « le secret se situe entre la parole et le silence : il scelle ce dont il recèle et voile ce qu’il dévoile . »
Ne serait-il pas sage de conclure que « ce que » et « ce dont » sont tous deux d’emploi possible avec le verbe receler ?
Grand maître marcel1 (ah ah ! vous avez bien raison de vous moquer de ces farces de titres !) confirme qu’il existe un emploi intransitif de receler, cependant d’une part, dans ce cas-là, le verbe a un tout autre sens que celui de votre phrase : c’est un terme de vénerie qui signifie (citation du Tlfi) Rester dans son enceinte pendant plusieurs jours sans en sortir, d’autre part receler de – si cette tournure existait – ferait de receler un verbe non pas intransitif, mais transitif indirect (même si certains grammairiens ont considéré que les transitifs indirects étaient des intransitifs, le Tlfi ne retient pas cette classification).
Le recel d’abus de biens sociaux existe en effet, mais il s’agit d’un substantif, non d’un verbe (receler d’abus de biens sociaux ne veut rien dire).
On doit pouvoir concevoir un dont avec un verbe transitif en cas de partitif :
Je veux le gâteau qui est dans cette boite > Le gâteau que je veux est dans cette boîte.
Je veux du gâteau qui est dans cette boite > Le gâteau dont je veux est dans cette boite.
Je ne sais pas si la phrase que vous citez relève de ce cas. Si oui, parfait, si non, j’aurais tendance à dire – jusqu’à preuve du contraire – qu’il s’agit d’une erreur.
