RE: L’un de ceux qui + verbe au pluriel ou singulier ?

Répondu

Bonjour !

J’ai une phrase de ce type : « Il est l’un de ceux qui se prend le moins la tête ». La formulation est-elle correcte ou devrais-je écrire plutôt « Il est l’un de ceux qui se prennent le moins la tête » ?

Au début, j’aurais plutôt mis au pluriel, mais finalement je ne trouve pas cela si choquant au singulier non plus. Je me demande donc quelle est la bonne écriture.

Merci.

Tatsu Débutant Demandé le 2 février 2015 dans Conjugaison
7 Réponses

@Vlavv & @poulpette
Amusante votre petite coalition contre moi qui circule sur Twitter………………………….

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 6 février 2015

Coalition, le terme est peut-être un peu fort. 😉 Nous critiquons les idées, pas les personnes — et encore, seulement dans un domaine précis. Si vous avez été heurtée, j’en suis sincèrement désolé — ce n’était pas l’objectif. Nous pourrons continuer cette discussion à un autre endroit, si vous le souhaitez.

le 6 février 2015.

Je vais vous faire plaisir Vlavv, et citer mes sources. Voici la définition du Larousse :

coalition

Nom féminin (anglais coalition, du latin coalescere, s’unir, se lier)

Ensemble de forces unies contre un adversaire commun.

Chaque étape de votre « plan d’attaque » commun pour venir me « contrer » (me « remoucher », pourquoi pas ?…) ici, sur cette question précisément, apparaît clairement dans vos échanges de Tweets, ainsi que votre mise en accusation et descente en flèche globale, de la personne, comme des compétences ou de la façon de penser (a priori, sans rien connaître de moi…), vous ne pouvez pas le nier ?

Je préfère les combats « à la loyale ».
Je vous reconnais tout à fait le droit d’exprimer votre désaccord avec moi (en ce qui concerne la langue française, en tout cas…) tout comme je réclame le droit d’exprimer librement ma perception des choses, sans pour autant déclencher une cabale en règle contre moi.

En revanche, il ne me semble pas que nous soyons ici pour se « critiquer » les uns les autres, encore moins pour se livrer une sorte de guéguerre absurde. Et il me semble également que votre attitude est finalement bien plus critiquable que la mienne, ne trouvez-vous pas ?…

Pour ne citer que cet exemple, j’avais posé une question sur ce site concernant le verbe s’ensuivre au passé.
La règle est formelle, il faut écrire « Il s’est ensuivi« . Pourtant, le Larousse donne comme acceptable « Il s’en est suivi« , forme catégoriquement proscrite par l’Académie, et par la plupart des autres ouvrages de référence.

Ainsi, nous avons découvert régulièrement,  tout au long des questions que nous avons traitées, (car en effet, je vérifie mes informations, et dans différents ouvrages !) des fautes d’orthographe, d’accord et de syntaxe dans chacun de ces ouvrages de référence, et surtout, bien souvent, des formes dites « acceptables » par les uns et considérées comme erronées par les autres.

D’ailleurs, si l’on se balade un peu sur Question Orthographe, on s’aperçoit rapidement que, pour la plupart des questions un peu épineuses, les avis restent partagés (et ça n’est pas forcément le mien contre l’avis de tous les autres, loin de là !), et les questions restent bien souvent en suspens, notamment à cause, justement, de ces éléments contradictoires.

le 6 février 2015.

Je vous garantis qu’il n’y a pas de « plan d’attaque », et que nous ne nous sommes jamais concertés avant de publier ici. C’est d’ailleurs la source de la confusion qu’il y a eu hier lorsque j’ai supprimé mon commentaire au moment où Poulpette envoyait le sien, brisant ainsi le fil de la discussion. Nous sommes deux à avoir un avis similaire sur une question ; cela fait difficilement une coalition.

Le cas du verbe s’ensuivre est intéressant. Ici, effectivement, les spécialistes ne s’accordent pas, mais il est possible de prendre position. Peut-on dire que Larousse, Robert et le TLF commettent une faute en écrivant Il s’en est suivi, forme critiquée voire proscrite par l’Académie, Littré et Grevisse (entre autres) ? C’est un peu délicat ; ces ouvrages ont fait le choix conscient de privilégier l’usage moderne. Tout au plus, on peut dire que la règle n’est pas formelle, que les linguistes ne s’accordent pas, mais qu’il est préférable de ne pas séparer le préfixe du participe passé afin de respecter la logique grammaticale. C’est la position que vous avez choisie — et moi aussi, d’ailleurs.

La situation est différente ici, puisqu’une règle existe, et qu’elle fait l’unanimité au sein des grammairiens. Cette règle veut qu’un accord soit correct dans le cas que nous avons étudié, et que ce soit même parfois le seul possible. Ce que je vous ai reproché, c’est de rejeter cette règle sans pouvoir en apporter une autre. Mais je ne tiens pas à relancer ce débat, et je ne souhaitais pas, de toute façon, qu’il prenne cette tournure.

le 6 février 2015.

Bonsoir à tous les deux,

Je doute que Question orthographe soit le lieu approprié pour parler de Twitter et autres, raison pour laquelle, si cela était souhaité, cela ne me dérangerait pas de poursuivre cette discussion ailleurs. C’est aussi pour cela que je ne m’étendrai pas, et ce, volontairement (mais encore une fois, je suis disposée à le faire autre part… même si je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de plus que ce qui va suivre).

Comme l’a dit Vlavv, Cathy, il n’y a aucune coalition. 🙂 Peut-être que l’emploi du tutoiement (assez fréquent sur Twitter ou certains types de communautés) laisse à croire que Vlavv et moi sommes copains comme cochons, mais ce n’est pas le cas. En réalité, je connais tout aussi bien Vlavv que vous, c’est-à-dire… pas du tout. Le vouvoiement étant habituel sur Question orthographe, nous nous efforçons même (c’est tout du moins mon cas) de tourner nos phrases de sorte que nous n’ayons ni à employer le tutoiement (qui ferait peut-être trop familier sur le présent site), ni le vouvoiement (à titre personnel, je me verrais mal le vouvoyer ici et le tutoyer partout ailleurs). Les échanges concernant les commentaires que nous avons postés, où nous avons pu paraître « de mèche », sont en fait le résultat d’un bug dans l’édition des commentaires, entraînant un grand chamboulement dans la mise en forme de ces derniers. Si l’on veut conserver un message « propre », pour l’heure, nous sommes donc obligés de supprimer purement et simplement ledit message, puis de le poster à nouveau. Le problème, bien entendu, c’est que cela casse les conversations. C’est la raison pour laquelle nous avons échangé pour nous « mettre d’accord » sur quand reposter nos commentaires. 🙂

J’espère qu’un premier doute ou malentendu est donc levé.

Pour le reste, Twitter est un lieu public, mon compte est référencé dans mon profil, n’importe qui peut y avoir accès… Par conséquent, si j’avais véritablement une dent contre vous (personnellement, j’entends), je doute que passer par un réseau social aussi fréquenté et accessible soit la chose la plus intelligente à faire. 😉 En même temps, je ne suis guère du genre à me cacher (en somme, si je souhaite encenser quelqu’un, je le fais aussi bien en privé qu’en public, et si je souhaite faire le contraire, croyez-moi, je n’agis pas différemment).

Je suis effectivement assez souvent en désaccord avec ce que vous dites et suis en mesure de justifier tous mes arguments allant à l’encontre des vôtres. Cela porte non pas sur vous en tant que personne (et cela me semble normal, puisque je ne vous connais pas), mais sur vous en tant que professionnelle. Vous dites à très juste titre que certains points sont épineux, deux camps s’affrontant parfois, laissant finalement planer un doute où chacun optera pour ce qu’il préfère (tant qu’une justification plausible est en mesure d’être apportée). En effet, le français est une langue magnifique, mais ô combien casse-pieds, n’est-ce pas ? 🙂 Cependant, et comme l’a souligné Vlavv, il existe fort heureusement des cas où, si des nuances existent dans les tournures/structures, les grammairiens ont tranché et établi des règles strictes. Le cas qui a fini par nous intéresser ici (l’accord avec un des… qui) fait justement partie de ces points de langue où les spécialistes se rejoignent et ont tranché la question. Ce que nous vous reprochions (nous ne sommes pas les seuls), justifications solides à l’appui, c’est de vouloir absolument être formelle et imposer une « règle » (qui n’en est pas une) dont on ne saurait établir la provenance face à une règle qui, elle, en l’occurrence, est claire, nette et précise. Vous avez opposé à Grevisse et autres grands noms l’argument de « mes sources sont mes connaissances » et, ce qui a fini de nous étonner, je crois, « la règle », règle que nous vous avons demandé de préciser, car elle semble être au-dessus des grammairiens les plus renommés et respectés. Pouvons-nous légitimement dire qu’à ce train-là, n’importe qui peut, de fait, justifier n’importe quoi ? 🙂 (Je pourrais décider que 2 + 2 = 22 en invoquant « la règle », mais ne serions-nous pas tous d’accord sur le fait qu’en plus d’être erroné, ce serait une justification absurde, quand n’importe quelle démonstration mathématique sérieuse pourra me prouver que j’ai tort ?)

Ce qui nous chagrine en réalité (je pense que Vlavv me rejoindra, mais si tel n’est pas le cas, oublions ce « nous » que je viens d’employer) c’est de constater que, bien souvent, vous êtes « formelle », vous recourez à des tournures que d’aucuns trouveront quelque peu suffisantes (« puis-je vous rappeler que… », etc.) alors qu’à plusieurs reprises vous avez apporté des justifications erronées (le summum aura été, à mes yeux, la justification apportée face aux sources que nous avons citées…). L’ennui c’est qu’avec votre badge, vos paroles ont plus de poids (sur le site, tout du moins), et cela peut donc induire des personnes en erreur. Je me permets très humblement (c’est sincère) d’oser dire une nouvelle fois qu’un professionnel, quel qu’il soit (et quel que soit son domaine), ne peut avancer pour argument « la règle » (une entité nébuleuse que je souhaiterais toujours voir définir clairement, et dont j’aimerais vivement connaître la provenance). Ne pas souhaiter consulter de sources fiables et reconnues est à mon sens une (grave) erreur. Les hommes de droit ont des codes sans cesse renouvelés ; les médecins ont, entre autres, un Vidal constamment mis à jour ; les professionnels de la langue ont des dictionnaires, grammaires et autres joyeusetés… Alors quoi, nous serions donc les seuls à pouvoir (« devoir », à ce que je finis par comprendre ?) nous passer d’outils indispensables ? J’en doute. 🙂

le 6 février 2015.

Mon père, mathématicien, démontrait que 1 + 1 = 3.

Restons-en là, voulez-vous ?

le 6 février 2015.

Puisque les grands grammairiens ne font pas le poids face à vos connaissances, que nous ne saurons jamais quelle est cette fameuse « règle » qui semble tout justifier et que, jusqu’au bout, vous ne pouvez visiblement souffrir une quelconque erreur, même face à toutes les bonnes preuves que nous pouvons apporter, j’en reste là bien volontiers. Face à la mauvaise foi, rien ni personne ne peut quoi que ce soit, bien malheureusement (pour tout le monde, du reste), et croyez bien que dans le cas présent, je le déplore.

Je souhaite bonne continuation à tous les contributeurs (vous également) et me permets très humblement d’encourager les lecteurs se posant, comme nous tous, bon nombre de questions sur certains points de langue plus ou moins délicats, de confronter leurs sources autant que faire se peut. Il n’y a guère qu’ainsi que l’on progresse, sans quoi, la stagnation s’installe.

Bonne soirée à tous. 🙂

le 7 février 2015.
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Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.