RE: Le pluriel ou le singulier ? Quelle est la règle pour trancher dans pareil cas ?
Bonsoir, je vous présente une question d’accord qui n’apparaîtra pas du tout problématique à bon nombre d’entre vous, je le pressens. Le contexte est un rassemblement évangélique haïtien :
« Mon chaperon baragouine quelque chose en me tendant la main, je distingue uniquement le mot “manteau”. Je me défais donc de ma veste, devinant que cette communauté considère inconvenant de la garder sur soi.
— Non ! C’est pas ça ! Il faut se féliciter les uns les autres de nous être ôtés nos manteaux de péchés !
— Ah, d’accord ! Autant pour moi…
À cette fin, nous nous serrons la poigne.«
La question que je me pose est la suivante : dois-je écrire « ôtés » ou « ôté« , en tenant compte du fait que chacun de ces chrétiens pense avoir un seul manteau de péchés ?
Merci d’avance pour votre aide. Mon instinct est ici désemparé.
Qu’une erreur soit courante n’a rien d’exceptionnel. L’expression juste est « au temps pour moi » :
Cette expression est d’origine militaire : « Au temps ! » est prononcée lorsqu’un soldat fait une erreur dans un mouvement. Il doit alors recommencer ! Lorsque l’on se trompe, on dit alors « au temps pour moi ! », autrement dit « j’avoue mon erreur et je vais reprendre les choses depuis le début. » – Langue française.
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Je ne suis pas sûre que vous utilisiez correctement l’expression « à cette fin ».
L’expression signifie « dans ce but », « pour cet objectif ». Ce à quoi tend un projet, une action accomplie de façon délibérée, but que l’on vise, objectif que l’on se fixe. Ta seule fin morale est le bonheur, et ton seul devoir le moyen convenu pour le bonheur de tous TLF
Exemple : Je devais les convaincre de l’innocence de cet homme ; à cette fin je rassemblai tout un dossier.
Merci, Tara.
Je pense utiliser ici l’expression « à cette fin » de manière appropriée. Ma phrase veut dire en effet la chose suivante : « Nous nous serrons la pogne dans le but de nous féliciter les uns les autres d’avoir retiré nos manteaux de péchés. »
Mais, me serait-il possible d’écrire plutôt : « …d’avoir retiré notre manteau de péchés« , au singulier ?
Eh bien d ans votre texte, on ne comprend pas quelle est cette fin, ce but, parce que vous ne faites le lien à aucun moment. Et l’idée de félicitations est séparée par une phrase (discours direct). Il ne faut pas craindre de développer comme vous le faites dans votre commentaire.
Par exemple :
En guise de félicitations nous nous serrons la poigne.
Joignant le geste à la parole, nous nous serrons la poigne
Il faut se féliciter les uns les autres de nous être ôté nos manteaux de péchés dit autre chose que d’avoir retiré notre manteau de péchés.
Je vous propose une formulation plus courte et, il me semble, plus fluide :
Félicitons-nous car nous sous sommes enlevé les uns les autres nos manteaux de péchés.
Dans tous les cas, le verbe, bien que pronominal, et donc conjugué avec l’auxiliaire être, a un COD. L’accord de son participe passé suit la règle du PP construit avec avoir : Le COD (manteaux) est placé après : pas d’accord.
