RE: « S’approprier », un verbe qui prête à réfléchir…
Comment accorder le participe de ce verbe, par exemple dans la phrase « Les terres qu’ils se sont < approprier > » ?
— Ce n’est pas un pronominal réfléchi ;
— Ce n’est pas un verbe essentiellement pronominal, puisqu’il admet un C.O.D. (ici « terres ») ;
— Il ne peut s’accorder avec le C.O.D. puisque « s’arroger » est la seule exception répertoriée.
Bonsoir,
« s’approprier » est un verbe transitif occasionnellement pronominal, qui doit ici s’accorder avec le COD (« terres« ) placé avant le verbe.
Donc : « les terres qu’ils se sont appropriées »
Ce sont les verbes essentiellement pronominaux qui s’accordent avec le sujet, à l’exception de « s’arroger » qui s’accorde avec le COD s’il est placé avant le verbe.
Cordialement
Merci de votre réponse. Je vous suis, mais j’ai considéré que « approprier » n’est un verbe transitif qu’historiquement et ne s’emploie plus depuis longtemps avec le sens de « rendre propre à … » car il a été totalement supplanté par « adapter » ou d’autres verbes. « S’approprier » a pris un sens radicalement différent . Une recherche sur Google Books le confirme.
Du coup, la bonne réponse est que « s’arroger » n’est pas une exception à la règle : c’est aussi un verbe transitif à la base, devenu essentiellement pronominal par l’usage : anciennement, on arrogeait (adoptait) quelqu’un ou quelque chose. Mais cela est tombé en désuétude…
Beau cas d’évolution de la langue écrite dictée par l’usage…
