RE: être l’égal de…

Bonjour,

 

Ce matin, je lis trois, quatre fois « la femme est l’égale de l’homme »… et cela me paraît bizarre. J’aurais plutôt écrit : « la femme est l’égal de l’homme ». Tout comme j’écrirais : « les chiens sont l’égal des chats ».

Mais à voir tant de monde l’écrire différemment… Je doute.
J’ai cherché ici et là une règle qui me dirait si dans l’expression « être l’égal de », égal s’accorde avec le sujet du verbe être, ou avec ce à quoi le sujet est égal, ou bien si égal ici ne s’accorde jamais.

Et je ne trouve rien sur cette expression.
Donc je viens chercher votre aide afin de pouvoir écrire correctement ma phrase et que mon orthographe soit :

  • l’égal
  • l’égale
  • ???

de celle des meilleurs d’entre vous.

 

Merci !

Nann Débutant Demandé le 17 octobre 2015 dans Accords
5 Réponses

Bonjour,

II.− Substantif

A.− Personne, chose qui ne présente pas de différence qualitative, de différence de valeur avec une autre. Cette conscience (…) sans laquelle l’immortalité serait pour nous l’égale de la mort (Maeterl., Av. gd. sil.,1934, p. 16):

18. D’avoir entendu quinze ans durant sa mère vanter le bonheur idyllique des cultivateurs des vieilles paroisses, Maria (..) savait (…) qu’aucun des jeunes gens riches de Saint-Prime (…) n’était l’égal de François Paradis avec ses bottes carapacées de boues et son gilet de laine usé. Hémon, Maria Chapdelaine,1916, p. 50.
Rem. L’accord du substantif se fait avec le 1erou le 2eterme de la locution.

Vx. Marcher l’égal de qqn ou de qqc. Être l’égal de quelqu’un ou de quelque chose :

20. Je suis en admiration continuelle devant le mérite de tous ces-messieurs-là; et, quand je pense qu’avec de la mémoire peut-être aurais-je pu marcher leur égal, je ne me console pas d’en être privé. Jouy, L’Hermite de la Chaussée d’Antin,t. 2, 1812, p. 147.[Avec un compl. prép. qui précise en quoi une pers. ou une chose est l’égale d’une autre] Sur la différence du génie français et du génie italien dans les arts : le premier marche l’égal du second pour l’élégance et le style, au temps de la Renaissance (Delacroix, Journal,1852, p. 495).[Avec un compl. prép. qui précise en quoi une pers. ou une chose ne présente pas de différence qualitative, de valeur avec une autre] Ce château (…) de Joinville (…) devenu (…) l’égal en splendeur de Vaux-le-Vicomte (France,Lys rouge,1894, p. 23).Le vicomte Olivier, qui passait sa vie (…) chez les (…) financiers israélites, n’avait pas son égal pour l’emportement des discours contre eux (De Vogüé, Morts,1899, p. 421).Spéc. Personne qui ne présente pas de différence de droits avec une autre. Il [le socialisme] proclame le droit de la femme, cette égale de l’homme (Hugo, Actes et par., t. 2, 1875, p. 470):
21. Ne t’imagine pas, parce que tu es boursier, devoir rien à personne. Tu es l’égal de tous; fais-le sentir aux camarades riches, en les dédaignant. Giraudoux, Simon le Pathétique,1926, p. 8.

http://www.cnrtl.fr/lexicographie/%C3%A9gal

 

 Dans  le  journal Le Monde daté du 11 mars 1983, Françoise Giroud disait, non sans intention provocatrice :
« La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. »

czardas Grand maître Répondu le 17 octobre 2015
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Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.