s’est fait(e) de glace
Bonjour, j’enchaîne un peu les questions ! Dans la phrase « Sa voix s’est fait(e) glace », je m’interroge sur l’invariabilité du participe. D’un côté, je pencherais pour « s’est faite », puisqu’on qualifie la voix (dans le même sens que « Elle s’est faite belle »), qui me semble indiqué si on utilise l’ellipse de « Sa voix s’est faite de glace », et que le sens invariable induirait que la voix a physiquement produit de la glace, ce qui ne me semble pas la volonté de l’auteur. D’un autre côté, je peux mettre en parallèle « se faire de glace », une occurrence de locution référencée au CNRTL, mais sans qu’il y ait rien qui m’indique que ce soit une locution figée, dans le même sens que « se faire la malle » par exemple, et qui réclamerait donc l’invariabilité du participe. Quelqu’un pourrait-iel m’éclairer sur ce sujet ?
La formule « se faire glace » (ou même « se faire de glace ») est peu courante. Son interprétation peut s’avérer délicate. Pour une voix, on comprend qu’elle devient glaciale, abrupte, tranchante.
Grammaticalement, se faire est ici un verbe attributif équivalent à devenir, se transformer en. On accorde donc le verbe réfléchi classiquement comme dans « sa voix s’est faite mielleuse ».
Merci Chambaron pour cette réponse 🙂
