Non pas que + condition irréalisable
Bonjour, parlant dans un texte au présent d’un homme décédé, peut-on toujours utiliser le subjonctif après la locution « non pas que » ? « Il ne pourra plus jamais l’entendre. Nas pas qu’il m’eût écoutée, à moins que je ne lui eusse hurlé en pleine face et qu’il eût été attaché pour que je me sentisse en sécurité ». Pour moi ici l’homme est mort, donc le temps devrait être un conditionnel : « non pas qu’il m’aurait écoutée (sous-entendu « s’il avait été vivant »), à moins que … » en plus de ne pouvoir utiliser le subjonctif plus-que-parfait dans un texte présent. Quel est votre avis ?
Non que je veuille t’obliger à quoi que ce soit, mais j’aurais grand plaisir à ce que tu me dises merci quelquefois.
Il faut le subjonctif après non que …..
Je vous donne quelques exemples mais en réalité, je ne comprends pas bien votre phrase ni ce que vous souhaitez exprimer !!!
Ce n’est pas que tu fasses parfois des erreurs mais tu pourrais faire un effort tout de même.
Je sais bien que tu ne m’aimes pas ; non que je t’en fasse le reproche, après tout tu es libre de tes sentiments.
Votre phrase est un peu compliquée, avec Lle PQP du subjonctif….
Vous voulez un conditionnel passé, c’est ok pour un irréel du passé : il ne m’aurait pas écoutée, même si j’avais hurlé….
Il aurait fallu que je hurle pour qu’il m’écoute.
Subordonnants composés suivis du subjonctif ou de l’indicatif | BDL
Un article qui répond à votre question, il me semble.
Après non pas que, on emploie le subjonctif, l’indicatif ou le conditionnel
Je simplifie en transformant la phrase :
1 a Il ne pourra plus jamais l’entendre. Non pas qu’il m’aurait écoutée si je lui avais parlé : conditionnel passé
1 b Il ne pourra plus jamais l’entendre. Non pas qu’il m’eût écoutée si je lui avais parlé : ici on utilise le conditionnel passé 2e forme* (qui est emprunté au subjonctif passé)
En effet dans cette phrase, on est dans l’irréel du passé et c’est bien le conditionnel qui est le mode de l’irréel.
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Pour la suite de la phrase :
à moins que je ne lui eusse hurlé en pleine face : cette fois-ci, il s’agit bien du subjonctif après « à moins que », pour marquer une restriction
et qu’il eût été attaché pour que je me sentisse en sécurité : même chose après « à moins que » et toujours subjonctif après « pour que »
*Remarque: ce qui peut troubler la réflexion et faire qu’on ne sache plus s’il fallait un conditionnel ou un subjonctif, c’est l’utilisation du conditionnel 2e forme dans la première phrase (1a t 1b))
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dans d’autres cas on aura le subjonctif ou l’indicatif après non pas que :
Je le tiens attaché, non pas qu’il puisse vous attaquer : fait futur envisagé (pour le nier).
Je le tiens attaché, non pas qu’il est méchant mais parce qu’il est impressionnant (fait nié au profit d’ un autre fait réel))