Majuscule.
Bonjour.
Dans cette phrase :
— Je suis désolé, avait répondu le conseiller d’un ton embarrassé, la Mairie a déjà pris une décision à ce sujet. Je pensais que vous en aviez été informée.
Est-ce que les mots ont gras leur bonne majuscule, faut-il changer ?
En vous remerciant de vos réponses.
1. Pas de raison de majusculer conseiller, ici simple appellation de fonction.
2. Le cas de mairie est plus délicat. Jusqu’à nos jours, il y avait coïncidence du mot pour le bâtiment et pour l’organisation humaine de la municipalité. Il en va de même avec la préfecture ou le ministère. Pour les typographes, il n’y a pas de différence car le second n’est qu’un emploi métonymique (abrégé) du premier. Il n’y a pas de valeur absolue justifiant une majuscule.
Cela dit, on ne peut que constater l’habitude croissante de distinguer le bâtiment de l’organisation : « les services de la Mairie sont installés partout et ailleurs qu’à la mairie. » Il n’est que de lire n’importe quelle revue municipale pour s’en convaincre. Cet usage est adossé à l’habitude ancienne de distinguer une église (édifice) de l’Église (majuscule ici justifiée pour désigner la totalité des chrétiens, valeur absolue en soi).
Il est donc difficile de se passer de cette majuscule malencontreuse lorsque les deux mots coexistent dans un même texte. L’idéal est d’employer un autre terme comme municipalité qui n’a pas d’homonyme et reste clairement en minuscule.
Les noms de fonction sont toujours en minuscules, donc conseiller est correctement écrit (comme président, maire, ministre, député, roi, etc.).
Mairie a pour sens premier « administration municipale », il n’y a donc pas raison de lui mettre une majuscule, c’est un nom commun.
