La virgule, dans un système pneumatique ( respiratoire ).
Bonjour à tous,
J’utilise à titre personnel, très souvent, la virgule pour refléter le ton ( les pauses ) à l’oral. Donc je l’utilise plus dans un esprit pneumatique que structurel ( synthaxique ), même si j’emploie en réalité les deux. J’ai clairement conscience que la virgule n’est actuellement, pas vraiment utilisée dans cette optique, néanmoins mon but dans l’écriture est véritablement d’incarner le réel, l’oral, et dépasser les carcans d’une logique purement structurelle.
J’ai donc fait mes recherches et découvert qu’au 19 ème siècle, il existait encore 2 systèmes pour la virgule ( où elle pouvait même être utilisée entre le sujet et le verbe ). Le système pneumatique et le système structurel ( logique, synthaxique ). Et d’ailleurs, il semblerait que la langue française ait commencé avec le système pneumatique. Ce qui est d’ailleurs logique, l’écrit étant censé être le reflet de l’oral. Donc je suis curieux de vos avis sur le sujet : peut-on utiliser à notre époque la virgule en tant que système pneumatique ( additionné au système structurel ), pour marquer des pauses à l’oral, même si la synthaxe en soi, ne l’exige pas. Je vous laisse ici l’article sur lequel je me base. Définitivement, il s’agit d’un choix sociétal :
https://french.stackexchange.com/questions/16236/la-virgule-entre-sujet-et-verbe-est-elle-vraiment-incorrecte
Bonjour ou bonsoir,
« peut-on utiliser à notre époque la virgule en tant que système pneumatique »
Vous pouvez user du système pneumatique (comme vous le dites), tout comme vous pouvez utiliser de l’ancien français, du latin, écrire sans la lettre « e » (Perec), mettre une espace avant la virgule, écrire à l’envers, n’écrire qu’en majuscule etc. Mais seulement dans des cadres spécifiques.
N’allez pas écrire un mail professionnel, un CV ou que sais-je avec des virgules n’importe où : vous allez juste perturber et étonner. (Et pas de la bonne manière…)
Si ça fait depuis deux siècles que l’usage de ce système ne se fait plus c’est qu’il y a ses raisons. Et surtout, la majorité — pour ne dire quasiment tout le monde — ne connait pas cet emploi très spécifique.
Un abus de virgules peut rendre la lecture déplaisante et lourde (fatigante) pour un lecteur ; donc même dans un livre, je le déconseille fortement. Ou alors, autant pousser l’idée au (à) bout et rajouter des « euhh » et « mmhhh » en plus de longs blancs et de quelques bégaiements pour simuler une conversation orale, mais je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée ni agréable à lire dans un long texte. En revanche, l’idée peut être intéressante pour des dialogues. (Selon comment c’est ajusté…)
M’enfin bon, pour vous répondre : n’usez pas de ceci dans le quotidien (ou faites-le si vous le voulez, mais ça ne regarde que vous) : ça sera considéré comme fautif !
On avait déjà répondu dans ce sens à ImreSimon. Dans le cas d’une impression d’oralité à rendre, les points de suspension sont plus indiqués que les virgules.
@ Tara : Le problème avec les points de suspension, c’est que si l’on a un style d’écriture qui insiste spécifiquement sur le ton oral, donc en incarnant le réel et en insistant sur les pauses, ça va inutilement charger l’écrit de points, partout. C’est la raison pour laquelle je privilégie la virgule, d’ailleurs comme elle était majoritairement utilisée autrefois. Donc la virgule me paraît toujours le meilleur choix. C’est la raison pour laquelle j’ai recréé un post sur le sujet, pour traiter en profondeur la question.
@PseudoAuPif : La langue change, elle évolue, elle s’adapte aux besoins et souvent les règles de français ne sont décidées que par un groupe restreint d’individus, ne mettant pas tout le monde d’accord, même les experts entre eux. Donc puisque cette forme a existé, et majoritairement d’ailleurs, je ne vois à titre personnel pas beaucoup d’inconvénients tant que le texte n’en n’est pas surchargé.