Il s’est ensuivi / Il s’en est suivi
Pourquoi entend-on et lit-on de plus en plus souvent « Il s’en est suivi« , « Les émeutes qui s’en sont suivi » , notamment de la part de nos chères têtes pensantes ?
En effet, le verbe s’ensuivre est un verbe impersonnel, et ne se conjugue qu’à la troisième personne du singulier.
Quelle drôle d’idée de le scinder en deux pour le conjuguer ?… Imagineriez-vous de dire « Ils s’en sont volé » pour « Ils se sont envolés » ou « Elles s’en sont fui » au lieu de « Elles se sont enfuies » ?
L’Académie Française est formelle, on doit écrire « Il s’ensuivit » et non pas « Il s’en suivit », et « Il s’est ensuivi » et non pas « Il s’en est suivi ».
L’emploi (plus rare) du verbe « s’en ensuivre » est également accepté : « Les événements qui s’en sont ensuivi » (écrit « ensuivis » sur le site de l’Académie, lequel est erroné (question supplémentaire) ?).
Pourtant, quelle n’est pas ma stupéfaction de constater que de nombreux sites d’orthographe et de conjugaison, et même le Larousse (!!!) affirment que le verbe s’ensuivre se conjugue à la troisième personne du singulier et du pluriel, et que la forme correcte, au passé composé, est « Il s’en est suivi » !
Je suis particulièrement intéressée par l’avis d’un expert en la matière !