des start-up ou des startups ?

Bonjour,

Pour une synthèse de livre, je dois impérativement utiliser le nom « start-up » et non « jeune pousse », comme le préconise l’Académie française.
Comment l’écrire ? Start-up ou, selon les Rectifications de 1990, « startup » ?
Quant au pluriel, les dictionnaires suggèrent l’invariabilité, des start-up. Mais j’ai lu aussi « des startups ».

Quel est votre avis ?

Merci de votre éclairage.

Laurence Amateur éclairé Demandé le 19 avril 2019 dans Accords

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13 réponse(s)
 

Bonjour Prince,
Puis-je vous demander les références de la publication de la Commission de terminologie et de néologie ? J’aimerais la lire. Je me suis perdue dans les recherches sur la toile.

Zully Grand maître Répondu le 19 avril 2019

Zully, pour le cas où vous ne l’auriez pas vu, je vous ai répondu en p. 2.
Bonne soirée.

le 20 avril 2019.

Bonjour Zully,

Il s’agit de l’avis de la Commission de terminologie et de néologie* publié au Journal officiel de la République française  (J.O.R.F. ) du 28 juillet 2001 et intitulé « Vocabulaire de l’économie et des finances (liste de termes, expressions et définitions adoptées »  (pour « jeune pousse » et « start-up », voyez p. 12244, 12246 et 12248). Ce néologisme officiel (on écrit aussi (« terme officiel ») a été approuvé, comme les autres, par l’Académie française (avant d’être publié). Son emploi est obligatoire dans les services de l’Etat et ses établissements publics et officiellement recommandé à tout un chacun.

On remarquera que le seule graphie employée, dans ces trois pages,  pour l’américanisme que jeune pousse est destiné  à remplacer est start-up, ce qui exclut startups  (qui ne comporte pas de trait d’union), comme l’exclut  la seule graphie (start-up)  retenue par, entre autres, le Dictionnaire de l’Académie française, le Grand Robert, le Larousse  en ligne et le Grand Larousse illustré (de 2015).  A cet égard, il n’est  pas certain que les réformateurs  de 1990 auraient écrit  « startups » , sachant que les dictionnaires  écrivaient uniquement start-up (au sing., en ce qui concerne ces quatre dictionnaires ; au pluriel, s’agissant des trois derniers cités).
D’autres publications n’emploient que « start-up », par ex. le fascicule « Vocabulaire de l’économie et des finances » publié sous l’égide de cinq ministères (cf. p. 143).

N.B. : Dans ce fascicule, il est recommandé d’employer les termes officiels « à tout locuteur soucieux de s’exprimer en français ».

__________________________________________________________
* Placée sous l’autorité du Premier ministre et dénommée aujourd’hui « Commission d’enrichissement de la langue française ».

Prince (archive) Débutant Répondu le 20 avril 2019

Bonjour Prince,

Les dictionnaires que vous citez écrivent tous « hold-up » invariable. Pourtant les réformateurs de 1990 ne les suivent pas et écrivent « holdups ». Se fichent-ils des dictionnaires en question ?

Quelle différence faites-vous entre « holdups » et « startups » ? Excusez-moi, à moins d’être de mauvaise fois, c’est exactement la même composition. Nul doute qu’ils auraient tranché en faveur de la soudure et de la variabilité. J’ai la même analyse que Marc Raynal par ailleurs.

Après libre à vous d’interpréter comme vous le voulez (je respecte votre vision et j’apprécie votre talent), mais bon, sur ce point, c’est un peu forcer la main si je puis dire.

Bonne journée 🙂

le 20 avril 2019.

Bonsoir Tony,

On ignore (n’en déplaise à Marc – dont j’apprécie beaucoup le site par ailleurs) si les auteurs du rapport de 1990 iraient à l’encontre des dictionnaires

D’ailleurs, plus je fais des recherches, plus je trouve des éléments en faveur de la graphie invariable et comportant un trait d’union  (qui viennent donc s’ajouter  notamment aux quatre ouvrages dictionnairiques que j’ai déjà cités) :
– le « Girodet » écrit : « Hold-up […] invariable : des hold-up. » ; or « à moins d’être de mauvaise foi, c’est exactement la même composition » ;       🙂
– – selon le Dictionnaire des difficultés Bescherelle (2011, p. 417) , le mot start-up est également  invariable.

Tony, en fait, je pense qu’il faut distinguer deux questions :
–  que vaut l’argument de Marc (qui est aussi le vôtre) ? Force est de reconnaître qu’il présente un intérêt certain, encore que l’on ne puisse pas préjuger avec certitude ce qu’auraient écrit (je ne sais même pas si le problème aurait pu se poser en 1990) ou  qu’écriraient actuellement les réformateurs de cette année-là ;
–  que faut-il recommander aujourd’hui d’écrire, des start-up ou des startups ? Il apparaît très difficile de conseiller à tous  d’écrire (sauf à leur faire  risquer fort de prêter le flanc à la critique) des startups, puisque tous les  dictionnaires (de langue générale ou des difficultés) consultés retiennent, pour le pluriel,  la graphie start-up  (donc avec un trait d’union et sans la marque du pluriel)  et non l’orthographe startups.  

Il convient de relativiser l’importance de cette question orthographique. En effet, il faut  écrire ou il est préférable d’écrire (selon le cas) jeune pousse ou licorne  selon la taille de l’entreprise. Au demeurant, Laurence aurait écrit jeunes pousses si elle n’avait pas dû « impérativement utiliser le nom  start-up et non  jeune pousse, comme le préconise l’Académie française ».

Bonne soirée !  🙂

le 20 avril 2019.

Bonjour Prince,
Effectivement, je n’avais pas vu votre réponse. Je vous remercie de m’avoir transmis le document. Ne comprenant pas l’absence de réponse, je suis revenue faire un tour et j’ai bien fait. J’aime ce genre de documents !

Zully Grand maître Répondu le 22 avril 2019

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