Conjonctions de coordination et virgule.
Bonjour,
j’ai un problème depuis quelques temps avec l’utilisation des virgules avec les conjonctions de coordination et comme je vois un peu tout et l’inverse, je ne sais plus très bien où j’en suis.
Pourriez-vous me faire un rapide rappel aux règles s’il vous plait?
Merci d’avance
C’est plutôt de principes d’utilisation qu’il faut parler, la ponctuation étant aussi une question stylistique qui demande de la souplesse.
– principe 1 : une conjonction (de coordination ou de subordination) unit, par définition, les éléments entre lesquels elle se trouve ;
– principe 2 : une virgule disjoint, par nature, les éléments entre lesquels elle se trouve. Elle marque parfois l’opposition entre ces éléments.
La rédaction doit donc concilier ces deux aspects apparemment contradictoires.
Deux exemples de l’introduction d’une virgule avant une conjonction :
1. Dans une liste différenciée : il est affreux, bête et méchant mais il est affreux et bête, et d’une rare méchanceté. Les et lient alternativement des adjectifs entre eux puis ces adjectifs avec un groupe isolé en accentuation.
2. Entre des éléments disparates : Il est bête mais astucieux (coordination classique) à comparer à Il est bête, mais il sait s’y prendre avec moi. (le mais se situe entre un adjectif et une proposition complète. L’opposition est aussi plus marquée).
Il serait vain de multiplier les exemples car un bon rédacteur peut jouer de ces finesses à l’infini. Globalement je résumerais en disant que la rédaction par défaut est sans ponctuation et que cette dernière résulte d’une volonté spécifique d’articuler autrement le discours. Vous trouverez des dizaines d’articles sur la ponctuation mais je n’en connais pas qui résume en trois lignes une prétendue « bonne pratique ».

Bonjour Chambarron,
Oui, j’ai cherché des règles ou des « bonnes pratiques », mais je n’ai rien trouvé de concluant.
Effectivement, je crois que l’emploi de cette virgule, avec les conjonctions de coordination, relève plus du cas par cas, ainsi que du ressenti de l’auteur, avec ce qu’il cherche à dire et ce qu’il souhaite distinguer dans sa phrase.
Je suivrai donc mon ressenti 😉
Je vous remercie de m’avoir donné retour
Bon week-end Chambarron

Le « ressenti » ne devrait intervenir qu’en second lieu, après les fondamentaux sur la jonction-disjonction. Il faut les maitriser pour pouvoir en jouer à sa guise.
Vous pouvez par exemple relire avec attention des passages d’auteurs passés maitres dans l’art de la ponctuation, je pense notamment à Flaubert ou à Proust. Les écrivains contemporains n’accordent plus tellement d’intérêt à ces aspects.