ce qu’elle-même accusait
Bonjour,
Deux questions ce matin :
1) Je trouve chez Madame de Lafayette cette tournure :
Ils trouvèrent qu’il fallait qu’elle se fût trompée […] et qu’elle-même eût appris au duc d’Anjou ce qu’elle-même accusait le duc de Guise de lui avoir dit.
Cet emploi de « que » avant le verbe « accuser » sonne très bizarrement, mais dans cette phrase il me parait tout de même plus juste qu’un « dont », qui ferait je crois redondance avec le « de » final.
Sa formulation est-elle toujours correcte dans la langue d’aujourd’hui ?
2) Voici une autre phrase provenant d’un texte que j’ai à corriger :
J’aperçus un premier soldat descendre les marches.
Il m’a toujours semblé que le verbe « apercevoir » ne peut pas être suivi directement d’un infinitif, mais je ne connais pas la règle qui l’indique, si elle existe. Autrement dit, je verrais plutôt : « J’aperçus un premier soldat descendant/en train de descendre. »
Qu’en est-il réellement ?
1. La phrase est pour moi d’un certain humour pour transcrire le machiavélisme d’une machination. La construction est parfaite mais on ne goute plus que difficilement de nos jours les subtilités travaillées de cette époque. Le « ce que » est classique (elle accusait le duc de Guise de lui avoir dit cela, la même chose qu’elle avait apprise au duc d’Anjou).
2. Il est effectivement plus normal d’employer en train de. Ce n’est pas une affaire de « règle » mais d’usage.
Merci beaucoup ! Après avoir relu la première phrase plusieurs fois en gardant bien ce contexte en tête, j’ai compris que je ne *** ctais pas les bons éléments entre eux, la signification me saute aux yeux à présent.
