RE: Virgules et élision
Une question qui a un lien à un post précédent sur « virgule ou pas » : https://www.question-orthographe.fr/question/virgule-ou-pas-3/
Dans le cas d’une phrase comme celle-ci :
« elle ne trouvera rien à redire à ce que, à l’occasion, nous l’interrompions »
on trouve souvent :
« elle ne trouvera rien à redire à ce qu’à l’occasion, nous l’interrompions ».
La seconde version n’est-elle pas fautive ?
« À l’occasion » est une incise et doit donc être encadrée par deux virgules ? D’ailleurs, la virgule impose une suspension de la diction et l’élision n’est plus possible.
C’est ce genre de choses qui me fait parler de virgules « ouvrante » et « fermante » par analogie avec les parenthèses. Et, là où il y a une virgule « fermante », ne faut-il pas une virgule « ouvrante » (sauf quand celle-ci est en quelque sorte absorbée par une ponctuation plus forte : après un point-virgule, deux-points, un point, etc.) ?
Un autre exemple intéressant à double titre .
« Une populace encombrait la Grève et le quai, et des femmes, des hommes, des enfants étaient debout sur le parapet. » Victor Hugo, Les dernier jours d’un condamné. (Je n’ai pas la version papier sous la main, c’est l’article énumération de Wikipédia qui m’y a fait penser, mais on trouve la même chose sur d’autres sites, par exemple ici et là.)
Il n’y a pas de virgule après le dernier terme de l’énumération (des enfants).
Mais, dans cette phrase, il y a aussi un des seuls cas où il est justifié de mettre une virgule avant le « et ». La phrase est composé de deux parties vraiment distinctes . D’une part Une populace encombrait la Grève et le quai et, d’autre part : des femmes, des hommes, des enfants étaient debout sur le parapet.