RE: Valeur d’un indicatif imparfait et d’un subjonctif imparfait
Dans les Liaisons dangereuses de Laclos, je suis tombé sur une phrase qui me questionne : « Cela me contrarie ; mais cela me fait espérer que nous aurons le plaisir de vous voir à la noce, et j’étais fâchée qu’elle se fît sans vous. » Ce qui me semble à première vue étrange est cet emploi de l’imparfait de l’indicatif « étais ». En français plus contemporain, n’importe qui écrirait : je serais fâchée si elle se faisait/ qu’elle se fasse sans vous. Le subjonctif imparfait a-t-il ici une quelconque valeur de seconde forme conditionnelle ? Quelqu’un aurait-il l’amabilité de me renseigner quant à la valeur que colporte cet imparfait à cet endroit précis ? Merci bien
Bonjour,
Admettons qu’avant de prononcer cette phrase le locuteur ait appris que que cette noce aurait lieu sans que « vous » y soit convié et que cela lui avait déplu.
Le locuteur est fâché que la noce se fasse sans « vous » à l’instant où il apprend la nouvelle.
Quand il explique cela plus tard :
Le locuteur était fâché que la noce se fît sans « vous » ; le subjonctif imparfait ne marque pas une action terminée, il était juste d’usage au XVIIIe après une principale au passé.

Cathy Lévy
À noter qu’une phrase ne peut pas vous « questionner « , seul un être humain peut le faire.
Vous pouvez plutôt dire :
Une phrase qui me pose un problème
Une tournure que je trouve étonnante
Je me pose des questions à propos de cette phrase