RE: Un tiret d’incise fermant peut-il faire office de virgule ?
Bonjour,
J’ai relevé chez Simone de Beauvoir, dans « Une mort très douce », les deux phrases ci-dessous.
. Poupette, « la petite », moins respectée que moi – et qui, ayant été moins marquée par maman, n’avait pas hérité de sa raideur – avait avec elle des rapports plus libres.
. Pourtant, dans mon sommeil – alors que mon père apparaissait très rarement et d’une manière anodine – elle jouait souvent le rôle essentiel.
Dans chacune, il n’y a pas de virgule après le deuxième tiret d’incise, alors qu’il me semble nécessaire. Ma question est donc la suivante : peut-on s’en passer ? J’ai lu içi et là des discussions sur la place de la virgule avec les tirets d’incise (avant ou après le tiret ouvrant, ou le tiret fermant…), mais je n’ai pas lu qu’on puisse s’en passer. Ca me conviendrait pourtant bien, car d’un point de vue typographique je trouve qu’il est assez laid de lire : « n’avait pas hérité de sa raideur –, avait avec elle des rapports plus libres. »
Merci pour vos éclaircissements.
Merci à vous pour ces réponses, on est donc bien d’accord sur la laideur à l’écrit de ce tiret fermant suivi d’une virgule. Toutefois, sommes-nous les seuls à trouver ça hideux ?
Ainsi, sur le site laponctuation.com : « Si à l’endroit où se placent les tirets d’incise, la phrase demande un signe de ponctuation, ce signe se mettra après le second tiret.
Exemple : Si vous aimez le chocolat – et qui ne l’aime pas ? -, ne manquez pas de visiter la fabrique non loin d’ici. »
Je n’ai lu nulle part qu’on pouvait s’y soustraire. Si vous avez de votre côté un extrait de dictionnaire l’autorisant, ou des citations d’auteur, je suis preneur.

Bien raisonné !
Par ailleurs, l’histoire de « laideur » est risible s’agissant de typographie. La ponctuation est porteuse de sens et si c’est « laid » c’est que la phrase est bancale…