RE: Transitivité d’un verbe
Bonjour,
Dans la phrase :
Ma soeur reçoit la visite de ses amies anglaises tous les dimanches.
Le verbe est transitif direct, n’est-ce pas ?
Oui.
Edit (suite à la deuxième question d’Oktobrina)
Plutôt que d’analyser de ses amies anglaises comme un complément du nom visite (1), on pourrait peut-être l’analyser comme un COI du verbe recevoir (2) (bien que la présence de l’article défini ne soit pas trop en faveur de cette analyse), mais ça ne changerait rien au fait que recevoir est un verbe transitif direct. Unitransitif dans le premier cas, bi-transitif dans le second.
(1) Ma sœur reçoit [la visite de ses amies anglaises] (COD) [tous les dimanches] (CC de temps).
(2) Ma sœur reçoit [la visite] (COD) [de ses amies anglaises] (COI) [tous les dimanches] (CC de temps).

Oui cependant je constate que le déterminant choisi pour « visite » semble correspondre à une différence de fonction du nom.
on a plutôt : ma sœur reçoit une visite (de la part) de ses amies COI
et ma sœur reçoit la visite de/aime la compagnie de ses amies : CDN
Simple remarque – je me demande un peu pourquoi…
Disons qu’autant on peut être possesseurs de plusieurs chiens, autant être « possesseurs » de plusieurs visites parait incongru :
J’ai gardé le chien de ma voisine > J’ai gardé son chien.
J’ai gardé un chien de ma voisine > J’ai gardé un de ses chiens.
J’ai reçu la visite de ma voisine > J’ai reçu sa visite.
J’ai reçu une visite de ma voisine > J’ai reçu une de ses visites ???
Quant à la fonction de ce complément, il faut voir s’il est possible de l’extraire ou pas. Si ça l’est, alors c’est un COI, sinon c’est un complément du nom :
C’est de ma voisine que j’ai gardé le chien.
C’est de ses amies anglaises que ma sœur a reçu la visite.
Autant le premier énoncé n’est pas acceptable, autant le second me semble l’être. On pourrait donc en conclure que dans la phrase proposée par Oktobrina de ses amies anglaises peut aussi bien être analysé comme un complément du nom, que comme un COI.
Marcel1
Dans l’exemple du chien, « un » a une acception quantitative ( on peux mettre deux à la place).
Dans l’exemple de la voisine tel qu’il est écrit « une » a une acception indéfinie, qui est ambigüe.
En revanche, rien n’empêche d’écrire la même chose si l’on se place du côté quantitatif: « J’ai reçu une visite de ma voisine ,et deux de mon frère, cette semaine » ou pour insister sur l’exception : « Je ne suis pas détesté par tous les habitants de l’immeuble, pour preuve, j’ai reçu une visite de ma voisine »

Les compléments du nom ne portent pas tous l’idée de possession. Le complément du nom « de ses amies » pourrait être remplacé par une autre expansion du nom.
Une relative par exemple :
Ma sœur a reçu une visite que lui ont faite ses amies
Un adjectif:
Ma sœur a reçu une visite amicale (quoique le sens soit différent)
Donc oui : COI ou CDN : on ne peut trancher.
Oui, bien sûr que le CdN n’indique pas toujours la possession, juste, c’est le cas ici (mais peut-être que votre précision apporte une information intéressante voire nécessaire dans le cas présent, et qui m’échappe).
Sinon, j’ai un gros gros gros doute sur l’acceptabilité de la relative, ce qui n’a rien de surprenant dans la mesure où ce n’est pas le rôle de la relative que d’exprimer par le biais d’un verbe converse un des actants du verbe de la principale qui n’y est pas exprimé.
Elle a reçu un livre que lui ont offert ses parents ????
Ou avec une autre paire de verbes converses :
Elle a acheté un livre que lui vendu le libraire ????