RE: TOUTE UNE HISTOIRE
L’émission de Sophie Davant, l’après-midi, sur France 2, s’appelle « Toute une histoire ».
À votre avis, y a-t-il une faute ?
Non il s’agit de l’emploi de tout comme adjectif et non comme adverbe :
Adj, « toute la vie » (la totalité de la vie)
Adv, « tout content »Adj. indéf. A l’appui, le CNTRL :
A. − [Marque l’idée d’intégralité]
1. [Précède un déterm. du subst. (art. déf., art. indéf., adj. poss., adj. dém.) ou bien précède un pron. (dém., pers., poss.) ou encore un nom propre]
a) [Pour marquer l’intégralité d’un espace (au propre ou au fig.), d’un volume, d’une durée, d’un processus, d’une collection, d’une masse ou la plénitude d’une réalité]
− [D’un espace, d’un volume] Tout l’univers; tout le pays; tout le long de; toute une partie de; sur toute la ligne*. Visite à la Princesse, qui est tombée hier dans l’escalier et qui a tout le bras droit ankylosé (Goncourt, Journal, 1894, p. 675).
− [D’une durée] Toute la journée; tout cet été; tout un hiver; avoir tout son temps*. De tout le repas il ne prononça pas une parole (Châteaubriant, Lourdines, 1911, p. 248).
− [D’un processus] Nous nous rendons avec lui chez M. Martin, à qui nous racontons toute l’histoire (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 809).
− [D’un ensemble, d’une collectivité] Toute la récolte; toute la classe; tout le quartier (« les habitants du quartier »); toute la population; toute la somme; tout le monde*. Tout l’hôtel, en un moment, fut sur pied. On courut chercher du secours (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 339).