RE: puis-je me passer de « afin de » ?

Répondu

« Je pénètre toutes les pièces de cet immeuble vérifier que nul liquide infectieux ne se soit répandu hors de son bocal. »

Bonjour, est-ce que la phrase ci-dessus est correcte bien que je n’aie pas écrit « …toutes les pièces de cet immeuble afin de vérifier que… » ? Est-il possible, ici, de se passer de « afin de » ?

Merci pour votre aide.

Pompadour Maître Demandé le 31 janvier 2023 dans Question de langue
5 Réponses

On peut dire « l’humidité a pénétré les murs » on peut « pénétrer un mystère« , mais on pénètre dans un lieu, c’est-à-dire qu’on s’y introduit, de façon licite ou pas : les cambrioleurs ont pénétré par effraction dans le château.
En revanche, on « entre » dans chaque pièce.

On peut dire « je suis allé vérifier l’étanchéité des bocaux », mais pas « j’ai pénétré vérifier  « , ce qui est du charabia.
Donc, dans votre phrase, « pour / afin de » est nécessaire.
« Nul liquide infectieux » est un peu pompeux, et « répandu hors de son bocal » n’est pas très heureux.
Enfin, je ne comprends pas pourquoi vous employez le subjonctif .
On dira : vérifier qu’aucun liquide ne s’est répandu / qu’aucun liquide n’a fui des bocaux.


Cathy Lévy Grand maître Répondu le 1 février 2023

J’ai bien fait de vous demander !

J’imagine que pour la même raison, ces deux autres phrases de mon texte sont elles aussi fausses :

« Étant donné que pendant le concert, il avait commencé à pleuvoir, tout ce monde s’était réfugié sous le grand chapiteau boire un verre. »

« Cependant, sur un coup de tête, j’avais finalement décidé de rester allongé nu sur mon lit regarder par la fenêtre grande ouverte de ma chambre la splendeur d’un plus brillant spectacle, fait de grommellements et d’éclairs. »

Il faudrait écrire : « …sous le grand chapiteau pour boire un verre », et « …allongé nu sur mon lit afin de regarder par la fenêtre… », c’est bien ça ?

le 2 février 2023.

Merci pour vos remarques : j’ai modifié ma phrase, écrivant plutôt : « …ne s’est échappé de son bocal ».

Votre critique au sujet de l’emploi du subjonctif me met en crise, car j’écris en me fiant à mon instinct, sans avoir recours à des règles. Or, si vous me faites douter de mon instinct… vous comprenez… c’est la cata, je suis perdu.

Immigré en France à l’âge de neuf ans, en classe de sixième, au collège, j’ai failli lâcher l’affaire, renoncer à apprendre à écrire en français correctement. Ce qui m’a sauvé, outre le motivant sex-appeal de mon professeur de français de cinquième, Mme Breit, c’est cet instinct auquel je me suis depuis lors agrippé comme un naufragé. Il n’est certes pas aussi fiable qu’une règle, mais sans lui, j’écrirai aussi mal que la quasi totalité des personnes qui m’entourent. Bref, je crois que dans le cas présent, il va tout de même falloir que j’aille lire et mémoriser un certain nombre de règles concernant l’emploi du subjonctif. Pour limiter la casse.

le 2 février 2023.
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