RE: Prévenir de son absence : je t’en préviens ?!
Bonjour à tous,
Voici ma question. Je vois actuellement la pronominalisation avec une de mes élèves et je suis bien embêtée pour répondre à plusieurs de ces questions.
1. Quand peut-on pronominaliser une proposition ?
Il m’a dit qu’il viendrait. –> Il me l’a dit.
Mais Il m’a prévenue qu’il serait en retard. –> *Il m’en a prévenu
Pourquoi la pronominalisation est possible dans un cas et pas dans l’autre ?
Merci !
Merci pour vos réponses. Pour répondre à Chambaron, il me semble que l’usage privilégiera une structure du type : « Si j’ai de ses nouvelles, je te préviens. », plutôt que « je t’en préviens ». Cette dernière forme ne m’est pas du tout naturelle. Cependant vos explications sont claires et je vous EN remercie 🙂
je t’en préviens , on est d’accord c’est très faux.
Si j’ai de ses nouvelles, je t’en informe.

Voir ce que je dis sur la dérive du mot prévenir.
La grammaire est une chose, la sémantique en est une autre et il vaut effectivement mieux employer un verbe adapté…
Le CNRTL donne bien ce sens : B. −1. Informer, mettre au courant (de quelque chose). Je ne vois pas pourquoi vous parlez de dérive. Cela dit, vous m’en informez est bien suffisant et clair.

Le sens d’informer, avertir, n’a plus grand-chose à voir avec l’étymologie de « prendre les devants » (prae-venire en latin). Même si cela remonte à la Renaissance, ce sens est un dérivé sans famille propre : il n’y a pas de nom ou adjectif associé et préventif, la prévention, prévenant, un prévenu (juridique) se rattachent uniquement au sens d’origine.
L’usage a entériné le verbe au sens d’alerter, aviser mais la confusion reste latente et les autres termes sont plus judicieux, surtout à l’écrit.