RE: positionnement de « lequel » dans une phrase

Répondu

Bonjour, je ne suis pas certain de m’être servi correctement de « lequel » dans cette phrase. Est-ce que l’on comprend bien qu’il indique « l’homme » ? Est-ce que ma phrase est acceptable, malgré le fait que « l’homme » et « lequel » soient séparés par « dont les prunelles scintillent d’animosité » ?

« C’est l’homme qui en a été spolié, dont les prunelles scintillent d’animosité, lequel bien que pourvu d’une virulente santé, se concevant mortel désormais, a cessé d’y compter. »

(Le « en » se réfère à la (sa) vie éternelle.)

(« C’est l’homme » au sens de « Ceci est l’homme qui… »)

(« …a cessé d’y compter » : sur une vie éternelle.)

Merci d’avance pour vos éclaircissements.

Pompadour Maître Demandé le 22 septembre 2023 dans Question de langue
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C’est l’homme qui en a été spolié, dont les prunelles scintillent d’animosité, lequel, bien que pourvu d’une santé insolente, se considérant mortel désormais, a cessé d’y compter.
-en gras, les modifications concernant le lexique
Cathy vous a signalé « virulente » et « ceci est » – je vous signale « concevant » —
J’ai souligné tous les pronoms de cette phrase. Il y en a beaucoup trop. Quand on sait que les pronoms renvoient à un référent, il y a de quoi se perdre ; pour le lecteur, mais aussi pour l’auteur.
Il ne faut pas vouloir se servir de la phrase comme d’un fourre-tout, mais prendre le temps du développement

C’est l’homme qui a été spolié de xxx et dont les prunelles scintillent d’animosité ( on a déjà deux relatives comme complément du nom « homme »). Bien que pourvu d’une santé insolente, il se considère comme mortel désormais et a cessé de compter sur xxx (on a ici une principale et sa subordonnée restrictive + une proposition coordonnée : là aussi, c’est bien suffisant pour une seule phrase)

Tara Grand maître Répondu le 22 septembre 2023

Merci pour ces mises au point, Tara. Je vais attentivement prendre en compte toutes vos remarques.

Est-ce que vraiment il n’est pas possible de se « concevoir mortel », comme, à mon sens, on peut se « concevoir laid », soit avoir de soi l’image de quelqu’un de laid, ou de beau, ou d’intelligent, etc. ? « Se concevoir mortel » au sens de « se concevoir comme étant mortel ».

La forme particulièrement alambiquée de cette phrase est due au fait qu’elle est la deuxième de quatre phrases qui s’enchaînent formant chacune un paragraphe. Sciemment énigmatiques. Ce n’est pas une phrase ‘normale’, s’inscrivant dans un texte quelconque. Ces quatre phrases-paragraphes se trouveront en quatrième couverture de mon livre. Elle sont soumises à la contrainte d’avoir une longueur qui s’accroît, au sein de chaque paragraphe (la première ligne est plus courte que la deuxième, elle-même plus courte que la troisième…). D’où l’impossibilité de développer. La nécessité d’être concis, au risque d’être abscons.

Simplement pour vous en faire comprendre le contexte et les contraintes formelles (avant de lire les remarques que vous m’avez adressées) :

C’est la vie accordée,
éternelle comme elle l’a jadis été,
source prodigue de réjouissances,
qui pour insubordination a été révoquée.
 
C’est l’homme qui en a été spolié,
dont les prunelles scintillent d’animosité,
lequel, bien que pourvu d’une virulente santé,
se concevant mortel désormais, a cessé d’y compter.
 
C’est la prise en compte
de la finitude de son temps,
aussi bien que de la nécessaire véhémence
d’une vie qui ainsi atrophiée puisse être considérée raisonnable.
 
C’est le compte-rendu
de ce que cet hère se fait vivre
afin de soumettre à son propre jugement
un épilogue moindrement empreint d’amertume.

le 22 septembre 2023.

– oui, on peut très bien utiliser « concevoir »
– s’il existe des contraintes précises, cela change les choses. C’est d’ailleurs le genre du texte qui est à prendre en considération. On ,’a plus exactement de la prose :
Alors voici :
C’est l’homme qui en a été spolié,
lui  dont les prunelles scintillent d’animosité, (ou : l’homme aux prunelles scintillant d’animosité)
bien que pourvu d’une insolente santé,
il se conçoit mortel désormais, et a cessé d’’espérer

(Y compter : le pronom « y » ne renvoie à rien)

le 24 septembre 2023.

Merci, Tara.

Je voulais que le « y » renvoie à « la vie accordée, éternelle comme elle l’a jadis été« , au début du premier paragraphe.

le 24 septembre 2023.
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