RE: Même si + temps à adopter / appas et appâts
Bonjour,
1. Quand une phrase subordonnée avec « même si » exprime une idée de condition, « même si » ne doit pas être suivi d’un conditionnel mais d’un temps au passé. Exemple : Même s’il pleuvait, j’irais à la plage. Ou encore : Même s’il avait plu, je serai allée à la plage.
Cependant, dans l’exemple ci-dessous, il semblerait que l’on n’ait pas affaire à une condition, auquel cas on pourrait employer le conditionnel.
Jean comprenait [le désir de son fils de prendre un appartement], même si sa maison lui paraîtrait bien vide sans lui.
Pouvez-vous me confirmer l’emploi approprié du conditionnel dans cet exemple précis ?
2. Le mot « appas » désigne les beautés d’une femme. Mais il semblerait que ce mot (dans ce sens précis de charmes féminins) puisse aussi s’écrire « appâts », d’après le site de l’Académie française, suite aux rectifications orthographiques de 1990.
J’aurais souhaité une vraie confirmation de cette nouvelle écriture possible.
Merci d’avance pour vos réponses.
Même si chacun pourrait le faire, seuls quelques élus y parviendront
le conditionnel est correct car c’est une tournure concessive (ou adversative). Le « si » seul est tout à fait correct dans ce cas et nul besoin d’ajouter « même » devant, même si cela serait également correct.
Le conditionnel après « si » est impossible dans les subordonnées conditionnelles uniquement. De même que le futur, le passé simple et le subjonctif ,quoique le subjonctif plus-que-parfait est possible dans un emploi très littéraire et plutôt archaïque (cf. la fameuse phrase : s’il eût été plus long, la face du monde en eût été changée).
On peut aussi trouver le conditionnel après la conjonction « si » lorsqu’elle exprime l’interrogation indirecte (je ne sais pas si je ferais la même chose à sa place).

Oui, Joëlle.