RE: Majuscules aux noms de fêtes
Bonjour,
Je sèche actuellement sur le nom des manifestations populaires locales, telles que la « fête du cidre » ou « la fête des maillots jaunes ». Faut-il mettre des majuscules au mot « fête » et au nom qui l’accompagne ? Ou seulement à « fête » ? Que faire de l’adjectif « jaunes », faut-il lui mettre une majuscule à lui aussi ?
Pour ce qui est des fêtes du calendrier, j’ai trouvé une norme, mais pour ce qui est des manifestations populaires, je trouve différentes sources sur différents sites (je crois que l’usage varie entre le Québec et la France).
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
Juju14, si vous devez choisir, écoutez Veso qui traite clairement des manifestations locales, plutôt que mon avis qui était de prolonger des conventions anciennes. Mais je poursuis, pour savoir si Veso veut bien nuancer, et atténuer ma tristesse.
La question devient apparemment : faut-il appeler une fête par son nom officiel ou peut-on continuer intégrer ce nom à une phrase ? Quand Ramat dit que la fête est considérée comme une manifestation, je pense qu’il faut comprendre que son nom doit simplement être l’intitulé officiel de la manifestation, c’est-à-dire un nom propre, ce qui justifie son choix de majuscule au mot « fête ».
Si le nom de la manifestation est générique et que ses organisateurs ne lui ont pas inventé un nom, on peut continuer à considérer tous les mots comme génériques, et durant un siècle, on a écrit « la kermesse paroissiale », ou « la kermesse à la Jument » quand un nom spécifique existait, mais quand un curé moderne débarque et la nomme « Folie des paroissiens » ou « Festiparoisse », on doit accepter ce nom tel qu’il nous est présenté, je reconnais qu’il n’y a pas vraiment le choix quand les mots n’ont pas de sens générique. Mais quand le premier mot est compréhensible, je proposais plus haut de faire de la résistance quand on écrit un article pour un journal, et de préférer « la biennale de Tours » à « la Biennale de Tours », même si c’est son nom, et de réserver la majuscule au premier terme spécifique. Je proposais un peu de brider la créativité des responsables associatifs. Dans les rédactions, une part du travail consiste à supprimer les majuscules des communiqués pour mieux intégrer les mots à la phrase, et je trouve que c’est un beau métier.
En lisant :
* « quelques semaines avant la fête des Jonquilles » (Vosges Matin 25/02/2019)
* « une sortie en bus à Gérardmer pour la nouvelle édition de la Fête des jonquilles » (L’Est républicain 4/02/2019)
je vois dans le premier cas une manifestation populaire ancienne avec un complément l’identifiant assez bien, et dans le second cas le nom d’une association ou d’un événement municipal.
Les journaux mettent rarement un majuscule à « Fête », mais là où ils le font, il y en a aussi presque toujours une à « Jonquilles », et ça ne respecte donc ni l’habitude ancienne ni la norme Ramat. Ramat n’a-t-il pas baissé les bras devant la complexité en admettant que c’était désormais l’organisateur de la fête qui décidait ? Un système éprouvé doit-il s’effacer devant des intitulés semi-officiels ? (Et de toute façon, l’organisateur souhaiterait des majuscules partout si on lui demandait son avis).
