RE: Locution verbale
Bonjour
Prendre le frais est il bien une locution verbale?
Et correspond t elle à la figure de style nommée métonymie ? Si non correspond t elle a une autre figure de style?
Merci
Tara, je t’offre les quatre critères de la locution ; c’est mon cadeau du nouvel an ! 🙂
Le sentiment d’unité est fondé : 1) sur des critères paradigmatiques (§ 4, b) : une locution peut commuter avec un mot simple : Il voyage en chemin de fer / … en voiture ; R1 — 2) sur des critères syntaxiques, c’est-à-dire le fait que la locution ne respecte pas les règles ordinaires de la syntaxe : la règle de la détermination des noms (avoir lieu ), de l’accord (Quelque chose est arrivé ; Elle a l’air fatiguée ), de la concordance des temps (Il rencontra une dame comme il faut ), de la construction du gérondif (à son corps défendant : cf. § 926, H2 ), de l’ordre des mots (à son corps défendant, sans coup férir ), de la pronominalisation (il a raison → *qu’a-t-il ? ) ; — 3) sur des critères sémantiques R2 , c’est-à-dire sur le fait que le sens de la locution n’équivaut pas à l’addition des sens des constituants : bande dessinée, Moyen Âge (comp. âge moyen ), ou le fait que la locution représente une réalité unique (elle équivaut à un mot simple [cf. 1]) : avoir lieu = arriver ; machine à laver = lessiveuse (désuet en France, courant en Belgique) ; — 4) sur le fait que le locuteur moyen est incapable d’analyser les composantes : Il y a belle lurette (altération d’heurette , cf. § 965, f, 3° ) ; le pot aux roses (dont l’origine est fort discutée) ; d’ ores et déjà (ores « maintenant » dans l’ancienne langue : cf. § 1004, b, 2° ) ; fier comme Artaban (personnage de Cléopâtre [1647], roman oublié de La Calprenède). Voir N. B. ci-dessous. R3
Quelle est donc votre conclusion ?