RE: L’association qui s’est vu décerner le prix.
Bonjour !
Vous écrivez « Elle s’est vu refuser l’entrée (c’est elle que l’on refuse) ». Je ne crois pas que cela soit juste ni utile, d’abord parce que ce n’est pas elle qu’on refuse mais l’entrée. Ensuite parce que ce cas n’est pas généralisable en une règle simple.
La seule règle simple consiste à déterminer le sujet (celui/celle qui accomplit l’action, comme on disait autrefois) de « refuser l’entrée » ou de « décerner le prix ». S’il s’agit d’un tiers, mettre le verbe (refuser, décerner, attribuer, etc. » à l’infinitif. Si le sujet du verbe est l’entité qui « se voit », le verbe devient un participe passé, bien sûr accordé., comme doit s’accorder le participe passé de voir (vu/vue/, etc.):
Exemples:
Nous nous sommes vu témoigner de la reconnaissance (l’entité qui se voit et celle qui témoignent sont différentes)
mais,
Nous nous sommes vus dépouillés de tous nos biens // Nous nous sommes vus entourés de gens hostiles
mais il arrive que les deux formes soient acceptables, comme dans :
Nous nous sommes vu appeler par nos prénoms // Nous nous sommes vu traiter de gueux // (vu appelés par nos prénoms // vus traités de gueux)
Par centre, lorsqu’il y a un COD au verbe, on retombe dans l’infinitif obligatoire:
Nous nous sommes vu retirer nos vêtements, etc.
Une autre formulation de cette règle fait intervenir la transitivité vs. l’intransitivité : Les verbes intransitifs appellent plus souvent l’infinitif (attribuer à , décerner à, témoigner à, octroyer à, accorder à ). Nous nous sommes vu attribuer un bon point ; vu décerner le premier prix; vu témoigner de la reconnaissance, vu octroyer un nouveau véhicule, vu accorder une nouvelle chance, etc.)