RE: Je me suis fait belle…

Ma question concerne l’accord des verbes pronominaux.
Même si je sais qu’on doit dire (si l’auteur de la phrase est une femme) :
« Je me suis fait belle » (et non pas faite ), mais « Je me suis mise sur mon trente-et-un » (et non pas mis), « Je me suis autorisée » mais « Je me suis permis » (et non pas permise)… eh bien je suis incapable d’expliquer clairement pourquoi !

Avez-vous un « truc », une façon simple d’expliquer (et de comprendre !) la règle qui régit cet accord ?

Cathy Lévy Grand maître Demandé le 3 janvier 2015 dans Accords
13 Réponses

Le participe passé accompagné d’un attribut d’objet direct s’accorde ordinairement avec cet objet si celui-ci précède le participe : il l’a rendue heureuse.
Dans cet exemple, l’ est complément d’objet direct, heureuse est attribut de l’, le participe passé s’accorde avec l’.
On dira donc : je me suis faite belle (et non je me suis « fait » belle).
Cependant, cette règle est mal respectée, par beaucoup d’écrivains et désormais, par l’usage, ainsi même Grevisse renonce à l’imposer. Tout cela explique de nombreuses hésitations.
Je me suis mise sur mon trente-et-un et je me suis autorisée suivent la règle, bien connue, selon laquelle le participe passé s’accorde avec le complément d’objet direct si celui-ci précède le verbe.
L’analyse est tout autre pour je me suis permis ; le complément d’objet direct n’est pas me mais quelque chose (je me suis permis quoi ? quelque chose), en effet, on permet quelque chose mais on permet à quelqu’un. Le complément d’objet direct suit le participe passé, donc ce dernier est invariable, on dira donc : je me suis permis

jean bordes Grand maître Répondu le 3 janvier 2015

« Je me suis permis de… »
Dis autrement, me est complément d’objet indirect de permis.

le 27 janvier 2015.
Votre réponse
Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.