RE: Je me suis fait belle…
Ma question concerne l’accord des verbes pronominaux.
Même si je sais qu’on doit dire (si l’auteur de la phrase est une femme) :
« Je me suis fait belle » (et non pas faite ), mais « Je me suis mise sur mon trente-et-un » (et non pas mis), « Je me suis autorisée » mais « Je me suis permis » (et non pas permise)… eh bien je suis incapable d’expliquer clairement pourquoi !
Avez-vous un « truc », une façon simple d’expliquer (et de comprendre !) la règle qui régit cet accord ?
Le participe passé accompagné d’un attribut d’objet direct s’accorde ordinairement avec cet objet si celui-ci précède le participe : il l’a rendue heureuse.
Dans cet exemple, l’ est complément d’objet direct, heureuse est attribut de l’, le participe passé s’accorde avec l’.
On dira donc : je me suis faite belle (et non je me suis « fait » belle).
Cependant, cette règle est mal respectée, par beaucoup d’écrivains et désormais, par l’usage, ainsi même Grevisse renonce à l’imposer. Tout cela explique de nombreuses hésitations.
Je me suis mise sur mon trente-et-un et je me suis autorisée suivent la règle, bien connue, selon laquelle le participe passé s’accorde avec le complément d’objet direct si celui-ci précède le verbe.
L’analyse est tout autre pour je me suis permis ; le complément d’objet direct n’est pas me mais quelque chose (je me suis permis quoi ? quelque chose), en effet, on permet quelque chose mais on permet à quelqu’un. Le complément d’objet direct suit le participe passé, donc ce dernier est invariable, on dira donc : je me suis permis…
« Je me suis permis de… »
Dis autrement, me est complément d’objet indirect de permis.
