RE: j’ai été/je suis allée et déplacement au sens figuré
Bonjour,
De ce que j’ai appris
Je suis allée et non pas j’ai été devant un verbe à l’infinif ou lorsqu’il y a une notion de déplacement.
Je suis allée au cinéma
Je suis allée chanter
L’exemple ci-dessous reposera donc très logiquement sur les mêmes bases
(il cumule de surcroît et le verbe à l’infinitif et le déplacement)
« J’ignore pour quelle raison je suis allée y chercher midi à quatorze heures. »
Je ne sais pas pourquoi, à part que c’est probablement à tort, mais la phrase m’aurait semblé plus « légère » (ou plus fluide) écrite comme suit :
« J’ignore pour quelle raison j’ai été y chercher midi à quatorze heures. »
Est-ce le fait que le déplacement ne soit pas au sens propre du terme ?
En rapport avec l’introduction d’une expression toute faite ?
Néanmoins, et j’en ai conscience, le verbe à l’infinitif justifie à lui seul l’emploi de « je suis allée » (ce que me souligne par ailleurs mon correcteur automatique)
Ma question est, pourquoi, selon vous, cela me dérange-t-il dans ce dernier exemple ?
Esprit dérangé ou possible explication ?
Merci par avance
Bonjour,
L’Académie dit : le verbe Être est trop souvent employé à la place du verbe Aller, qui doit toujours lui être préféré dans le sens de Se rendre (à), Rendre visite (à), de Convenir, ou de Se porter, Se comporter, Se conduire. »
(l n’y a donc pas toujours la notion de déplacement comme vous le voyez.)
On écrira donc : J’ignore pour quelle raison je suis allée chercher midi à quatorze heures.
(On doit supprimer « y » qui indique un lieu, mais le verbe aller n’indique pas ici de déplacement, donc un lieu à atteindre.)
Bonjour PHL,
Je vous remercie pour votre réponse.
Je suis en partie en accord avec celle-ci mais… »uniquement » en partie.
En effet, selon ce que l’Académie dit, cela pourrait se résumer ainsi (et pas seulement avec des verbes exprimant une notion de déplacement donc)
Néanmoins, je ne pense pas que cela puisse être aussi simplifié que cela. Les éléments complémentaires apportés par Tara ainsi que le cheminement de CParlotte me confortent dans cette idée.
Je rajouterai que je ne peux être qu’en partie en accord avec votre retour, car il n’exprime qu’une seule partie de ce que dit l’Académie française.
A été éludé ce qu’elle indique également, à savoir notamment :
★VI. Être, parfois employé dans le sens d’aller.
☆2. Fam. Aux temps composés, avec un complément de lieu.
Avez-vous été à Paris la semaine dernière ?
Cela a pourtant son intérêt 😉
Bon après-midi PHL
NB. Je vous rejoins également sur l’inutilité du « y » dans la phrase, mais uniquement en partie, car je garde à l’idée que « y » n’a pas la seule vocation d’indiquer un lieu.
Il peut également « représenter un nom de chose ou une proposition complément de verbe ou quelquefois d’adjectif précédé de la préposition à (quelquefois sur, dans, en) » (réf Larousse)
Il n’est pas toujours aisé de déterminer si « y » indique un lieu ou une chose (pour résumer)… surtout quand il n’y a pas déplacement 😉
