RE: – Ils ont exploité toutes les ressources qu’ils ont voulu – Isabelle récoltait les fleurs qu’elle avait voulues

bonjour, j’ai rencontré ces deux phrases sur le site http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl;- Ils ont exploité toutes les ressources qu’ils ont voulu – Isabelle récoltait les fleurs qu’elle avait voulues.
je ne comprends pas pourquoi  l’un des pp s’accorde et l’autre non.
le site écrit ceci; 

Les participes passés de certains verbes (cruditdésiréosépensépermisprévu,promispusu, voulu, etc.) peuvent être suivis d’un infinitif sous-entendu. Ces participes restent invariables, car aucun élément qui les précède n’est leur complément direct. Celui-ci est l’infinitif sous-entendu (le pronom que est le complément direct de l’infinitif sous-entendu).
Exemple
– Maria a donné à son fils toute l’affection qu’elle a voulu. (sous-entendu donner

Cependant, ces verbes, à l’exception de pouvoir, peuvent aussi avoir leur propre complément d’objet direct, placé devant, ce qui rend l’accord obligatoire.
.

Isabelle récoltait les fleurs qu’elle avait voulues

et pourtant, je pense que dans le second exemple également il y a un infinitif sous-entendu. On pouvait écrire ; Isabelle récoltait les fleurs qu’elle avait voulues(sous-entendu  récolter)

peut-être que je n’ai pas bien compris la règle de l’accord du participe passé suivi d’un infinitif sous-entendu dans ce cas, je souhaiterais qu’on me l’explique bien.

pareto Amateur éclairé Demandé le 13 mai 2015 dans Accords
5 Réponses

Grevisse illustre bien ces règles à travers de nombreux exemples :
« Les participes dit, , cru, pu, voulu, permis, pensé, prévu et autres semblables restent invariables lorsqu’ils ont pour objet direct un infinitif ou une proposition à sous-entendre après eux. Le pronom que qui précède est alors objet direct du verbe à sous-entendre, et non du participe :
J’ai fait tous les efforts que j’ai pu (sous-entendu : faire). Il m’a donné tous les renseignements que j’ai voulu (sous-entendu : qu’il me donnât). Elle [la mer] n’est pas […] la solitude qu’il avait cru (P. Mille).
À l’exception de pouvoir et de devoir, ces verbes peuvent aussi avoir un objet direct placé avant eux et commandant l’accord du participe. Il importe donc de consulter le sens :
Il débita des histoires que nous n’avons pas cruesIl a cité toutes les paroles que j’avais ditesVous avez obtenu la réparation que vous avez voulue.  —  Bien que l’ancien curé d’Abrecave lui eût fait jadis part de ces premières charités que le collier de perles avait permises (Jammes)  —  Ils [des cataplasmes] n’avaient pas sur la paresse des organes l’action que la religieuse avait espérée (Martin du G.). » (le Bon usage. § 949).

jean bordes Grand maître Répondu le 13 mai 2015
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