RE: Il est fort probable que…

Bonjour,

Après une tonne de recherches sur la question de « Il est fort probable que », je ne suis toujours pas convaincue sur le mode qui doit suivre.

D’après le Larousse, une forte probabilité (très probable, fort probable) appelle l’indicatif ou le conditionnel et une faible probabilité (il est peu probable…) appelle le subjonctif. Jusqu’ici OK, mais la majorité des exemples que je trouve exprime le futur pour ce qui est de la forte probabilité (Il est fort probable qu’il pleuvra / Il était fort probable qu’il serait là). Mais avec le présent, et encore plus avec le passé composé, je trouve que ça sonne étrangement.

Voici ma phrase : « Beaucoup de chats vivant dehors, il est très probable que vous en avez croisé dans la rue et que vous désiriez un jour en adopter un ».
(Au fait, j’ai changé les infos de la phrase pour l’exemple, mais la structure est la même).
Le passé composé est correct ?

Ensuite, il y a la question de « désirer » : ici, c’est du subjonctif. Devrions-nous mettre de l’indicatif présent ? (il est très probable que vous désirez un jour en adopter un.) du conditionnel, peut-être (il est très probable que vous désireriez un jour en adopter un) ? Mais je trouve que cela sonne étrangement car il s’agit d’un verbe de souhait + la précision « un jour » ne me semble pas convenir avec de l’indicatif présent.

Pourriez-vous m’éclairer s’il vous plaît ?

Loewi Débutant Demandé le 17 mars 2025 dans Conjugaison
6 Réponses

Sujet intéressant.
Il arrive que la grammaire « moderne » ait du mal à suivre les évolutions de sens de certains mots. Étymologiquement, les nombreux termes de cette famille empruntent en effet leur sens plus à la notion de bon, de vrai qu’à celle d’aléa. En latin, est probabilis ce qui est vraisemblable, plausible (ce qu’on peut tester et prouver, cf. probatoire, preuve). La notion de probabilité est beaucoup plus récente, ce qui a amené à mettre le mot sur le même plan que possible et à l’accompagner du subjonctif.
Pratiquement, vous pouvez donc suivre les conseils donnés dans les autres réponses : indicatif pour le sens historique et orthodoxe, subjonctif pour le sens moderne.

Chambaron Grand maître Répondu le 19 mars 2025

L’acception actuelle de la formulation « il est très probable* est, comme vous l’écrivez,  « il y a une forte probabilité ».
Cette dernière formulation comme vos exemples, « il est plausible que » et « il est vraisemblable que « , commandent le subjonctif.

le 19 mars 2025.
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