RE: Francisation des mots d’origine étrangère
Je ne devais plus poser de questions sur ce site, mais bon…
Existe-t-il une source ou une « base » concernant les mots et les noms étrangers francisés ? Cela a un impact dans de nombreux domaines.
– Pluriel : des scénarios ou des scenarii ?
– Noms propres : Les Romanov ou les Romanovs ? (c’est une dynastie, donc accordable, non ? )
– L’usage de l’italique et des accents : à priori ou a priori ?
À propos des Romanov :
Pluriel des noms propres
Les noms propres représentent des personnes, des lieux géographiques, des marques déposées ou des titres d’œuvres. L’invariabilité est la règle (des Picasso, les Bossuet, etc.), mais ils prennent le pluriel dans des cas bien précis.
1. les noms de personnes qui prennent la marque du pluriel :
– les noms de familles royales, français ou francisés; (les Bourbons. Les Capets. Les Stuarts, etc.)
– les noms propres employés « génériquement » à la place d’un nom commun (antonomase); (Ce sont des Harpagons = Harpagons pour avares.)
– les noms propres qui désignent des œuvres d’art. (Des Cupidons.)
2. les noms géographiques qui prennent la marque du pluriel :
– les noms désignant plusieurs pays, fleuves, etc. de même nom; (Les Guyanes. Les Amériques. Les Espagnes, etc.)
– les noms employés « génériquement » à la place d’un nom commun (antonomase). (De modernes Babylones.)
En dehors de ces cas particuliers tous les autres noms propres sont invariables : titres d’œuvres ou de journaux, marques déposées, noms de famille non francisés (les Romanov), noms composés homonymes (Il existe plusieurs Saint-Sauveur).
Certes, mais ce que je recherche est une base de référence (aussi large que possible) permettant de ne pas recourir à chaque fois à dix sources divergentes pour trancher de la francisation ou non d’un nom, d’un mot ou d’une expression.
L’exemple de a priori , analysé au microscope par Luc Bentz, prouve que la question est sans doute trop épineuse pour faire l’objet d’un consensus solide dans le monde des correcteurs. Personnellement, j’ai tendance à conserver les formes d’origine, en italique et sans accentuation, surtout à partir de deux mots. Cela a le mérite de la clarté et permet de rester cohérent sur de longues distances semées d’embûches.
Spécifiquement sur les noms de dynasties étrangères, il est parfois impossible de distinguer la forme francisée, vu qu’elle est identique à celle d’origine (exemple Stuart ). Pour d’autres c’est plus facile : Les Habsburg germaniques sont ainsi devenus des Habsbourgs totalement francisés par l’écriture. Comment fait-on pour toutes les autres ? Quid des Ming, Romanov, Hohenzollern, Pahlavi, Wasa, Windsor pour ne citer que les plus connues ?
