RE: Est-ce que « c’est faute à » est fautif comme l’est « c’est la faute à » ?
Je suis désolé de revenir là-dessus… Tara m’a récemment déjà répondu à ce sujet, et je ne voudrais vexer personne. Surtout pas elle, qui m’a souvent aidé et est visiblement extrêmement compétente.
Il m’est tout à fait clair que « c’est la faute à » est une formulation fautive, et qu’il faut absolument lui préférer « c’est la faute de ».
Toutefois, je me demande si « c’est faute à » est tout aussi fautif ou, au contraire, peut être correct. Exemple : « C’est faute à la guerre, si nous sommes affamés ! »
Ce qui me trouble, c’est que je trouve de nombreux exemples d’ouvrages publiés qui comportent cette formulation, « c’est faute à », ou bien « faute à », sans le « la » devant « faute ».
Pourriez-vous m’aider à trancher une fois pour toutes ? Est-ce que « c’est faute à » est fautif comme l’est « c’est la faute à » ?
Nonobstant,
Cessez de vous excuser, nous sommes très heureux de pouvoir vous aider si nous le pouvons (je crois que bon nombre des contributeurs sont de cet avis). Si vous nous soumettiez votre texte intégral, il est évident que ce serait différent. Et je suis sûre que le chemin n’est pas si long que vous le craignez…
Votre nouvelle question :
En effet, par « Je sais être agaçant », je voulais dire « Je sais que je peux être parfois agaçant ». Me serait-il possible de dire la même chose en écrivant : « Je sais d’être agaçant » ?
La réponse est non. On dira « je sais que » ou bien « je sais + infinitif« . « je sais de » ne se dit pas.
Sans indiscrétion, puis-je vous demander quelle est votre langue maternelle ?
Bien. Merci. Pas de « je sais de », donc.
Ma langue maternelle est l’italien. Proche du français. Parfois si proche qu’elle m’induit en erreur. En italien, justement, « je sais de » est correct. Par exemple ici : « So di essere fastidioso. » Soit, littéralement, « Je sais d’être fastidieux. »
Si ma langue maternelle était le swahili ou l’aymara, il serait peut-être pour moi plus simple d’apprendre à m’exprimer en français. À partir de rien !
Vous me conseillez de simplifier mes tournures, de choisir des mots simples, mais étant donné que j’essaye de faire de la littérature et non de rédiger un mode d’emploi de scie sauteuse, je suis contraint de prendre des risques. Je risque d’apparaître ridicule à mes lecteurs en pétant plus haut que mon cul — en employant des tournures que je ne maîtrise pas tout à fait. Avec pour espoir celui de voir un jour mon cul se hisser à la hauteur de mes pets.
J’aime beaucoup votre humour !