RE: Deux-centième ou deux centièmes

Je suis utilisatrice de la plateforme projet-voltaire et je m’interroge sur une des explications concernant l’usage ou non de trait d’union pour les locutions « les deux centièmes » ou « le deux-centième ».
En effet, il est écrit « Dans le second cas, le trait d’union est de rigueur… avec un exemple entre parenthèses sans trait d’union ( la deux centième page) : il y a forcément une subtilité qui m’échappe sur le choix de cette présentation d’explication…
Suivant une formation en orthographe en parallèle, j’ai demandé à ma formatrice ce qu’elle en pensait et son astuce pour connaître la bonne orthographe. Sa réponse a été la suivante :
– 1er cas : centième est un nom (comme un dixième, un millième)
– 2e cas : deux-centième est un adjectif ordinal, comme par exemple deuxième, troisième. Dans ce cas les nombres sont reliés par des traits d’union, comme ils le sont depuis la réforme, qu’ils soient multipliés ou additionnés.

Cependant au fil de mes entraînements, je n’ai pas réussi à mettre en application ce raisonnement, par ex : la deux centième fois ou encore la deux centième représentation n’ont pas de trait d’union… Ne s’agit-il pas d’adjectifs ordinaux dans ces exemples ?
Bref je n’arrive  pas à appliquer de règle pour l’usage ou non du trait d’union, pourriez vous m’éclairer davantage ?

Merci pour votre réponse

SD Membre actif Demandé le 21 janvier 2016 dans Général
8 Réponses

Je n’ai pas les exercices de la plate-forme sous les yeux (je vais les chercher) mais en effet :

1) deux-centième est un adjectif ordinal : il est classé deux-centième (200e)
Autre exemple :  mille-cent-vingt-septième (1127e)
==>trait d’union de rigueur

2) centième est un nom (comme un dixième, un millième), il figure dans une fraction sans trait d’union entre le numérateur et le dénominateur.
2/100 : deux centièmes
1120/100 : mille-cent-vingt centièmes

A suivre…

Après vérification, le Projet Voltaire propose d’écrire « deux centième » ordinal sans trait d’union. Aucune orthographe n’est fautive puisque la « réforme » est une proposition et non une obligation , mais là pour vous c’est en effet plus difficile à suivre.

joelle Grand maître Répondu le 21 janvier 2016

Joëlle,
Heureux de voir que vous appliquez au moins une règle issue des réformes de 1990.
Auparavant, 1120/100 s’écrivait mille cent vingt centièmes, ce qui était moins lisible, voire ambigu dans d’autres cas…

le 21 janvier 2016.

Oui vous avez raison, mais c’est bien la seule !
Je n’avais pas noté que vous étiez un fervent des rectifications de 1990 …

le 21 janvier 2016.

Pas fervent, juste pragmatique.
Prises une par une – certaines existaient d’ailleurs bien avant 1990 – elles n’ont rien de répréhensible.
Mais, comme d’autres sujets, la question devient vite idéologique et cela tue le débat.  En tant que correcteur, je dois faire un choix cohérent et constant pour les ouvrages. Sauf contre-indication de mon commanditaire (très rare), j’applique la quasi-totalité des nouvelles règles. D’ailleurs ce sujet est très marginal dans les échanges avec les éditeurs ou les auteurs, les questions d’expression et de style étant nettement plus importantes. Sans parler de la typographie et de la mise en pages, qui représentent la moitié du travail…

le 21 janvier 2016.
Votre réponse
Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.