RE: Déclinaison des mots étrangers (notamment latins et grecs)
Bonjour, je voudrais vous demander s’il faut décliner les mots d’origine étrangère passés en français, et s’il faut le faire à tous les cas. Par exemple, en biologie, on dit souvent « un epithelium – des epithelia », mais puisqu’on décline pour ce qui est du pluriel, doit-on alors le faire à tous les cas ? Je suis partisane de la déclinaison systématique, mais cela semble dérisoire aujourd’hui ; de plus, un professeur que j’ai connu affirmait qu’à partir du moment où un mot passait dans la langue française, il devait être prononcé et utilisé comme un mot français (nous avions eu cette discussion car il prononçait le mot « incipit » non pas « inekipite » comme nous en avions l’habitude, mais bien « insipite », comme on le lirait en français).
En vous remerciant chaleureusement pour tout ce que vous faites.
Excellente question : pour ma part, j’agis au cas par cas.
Pour « a priori » et « a posteriori », je ne mets pas d’accents sur les a et e…Larousse n’en met pas non plus.
Pour le pluriel, c’est plus difficile si le mot est usité comme un mot français…
desiderata est un mot latin, nom masculin pluriel. Le Conseil supérieur de la langue française recommande la forme francisée « désidératas » avec des accents et le s du pluriel. Source : Bescherelle
Il y a aussi agenda, bravo, recto/verso…qui sont devenus des mots français, il serait curieux de ne pas mettre le pluriel.
Je suis plutôt d’accord avec le professeur même si je pense qu’il faut surveiller avant de suivre les évolutions de la langue.
