RE: Dans l’ombre d’une chambre (double sens) ?
Détenus dans l’ombre d’une chambre, la lueur d’un monde inconnu ne demande qu’à s’illuminer.
En exprimant cette phrase, il me semblait évident que je parlais de l’ombre que l’on trouve à l’intérieur de la pièce.
Puis, je me demande finalement si ce n’est pas un contre sens ? L’ombre que fait une chambre est peut-être plus à l’extérieur finalement, même si c’est un peu tiré par les cheveux.
Pour précision, détenus est relatif aux 2 personnages, d’où le pluriel, mais là-aussi je me demande si on peut rapporter détenus aux 2 personnages dans le CC de lieu, sans le rapporter au sujet « la lueur d’un monde incconnu », ce que je ne souhaite pas exprimer.
Bonsoir Juliano, je reprends la discussion et je dois dire que je ne partage pas du tout l’avis de jbambaggi sur les deux phrases que vous avez citées plus haut : Enfermé ou libre, l’amitié est précieuse et Riche ou pauvre, la vie est difficile qui pour moi ne contiennent absolument pas d’erreur dans la mesure où les adjectifs (enfermé, libre, riche, pauvre) se rapportent de façon évidente à une personne non exprimée mais clairement identifiée, celle pour qui l’amitié est précieuse ou la vie est difficile (ce qui n’était pas le cas dans votre phrase initiale). Je ne vois donc aucune raison pour alourdir ces phrases par Qu’on soit…
De la même façon, dans votre dernière question, l’adjectif seul se rapporte à vous, sujet non exprimé mais représenté par l’adjectif possessif votre [monde…]. Et donc cette phrase, comme les deux citées plus haut, est parfaitement correcte.
Je réponds également à votre question précédente (je viens de réaliser que votre critique porte sur le magnifique film « Seul au monde » … 😉 ). Vous avez bien fait de supprimer choisir qui rendait la phrase bancale. Deux petites observations sur la formulation de vos questions : quand il y a (pas d’apostrophe) et est-elle juste (pas d’apostrophe mais un trait d’union). Sinon, pour la phrase 3), la première formulation me semble beaucoup plus claire, je supprimerais juste (éventuellement) la virgule après sur une île déserte.
Plutôt que « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », j’essaye d’imaginer ce qu’aurait donné la formulation « Riche ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »…
C’est encore plus clair que la phrase dont nous discutons puisque les adjectifs riche et misérable « se rapportent de façon évidente à une personne » cette fois non seulement « clairement identifiée » mais « exprimée » (le vers précise « vous »)…
Sauf que ces adjectifs ne seraient pas en apposition (=placés à côté) à « vous » mais à « les jugements de cour ». Même la licence poétique ne permet pas, me semble-t-il, de considérer que ce qui est accolé… ne doit pas être considéré comme tel parce qu’il faudrait imaginer un autre mot – manquant ou non – à cette place…
Ne vaut-il pas mieux s’en tenir à cette règle claire : nous sommes en présence d’adjectifs en apposition à un nom, bien séparés de lui par une virgule comme doivent l’être les adjectifs en apposition. C’est donc ce nom que les adjectifs devraient qualifier.
Or, ici, les adjectifs riche et pauvre ne sont pas destinés à qualifier la vie alors que leur placement en apposition à ce mot devrait l’imposer. Il est donc préférable, il faut même bâtir la phrase autrement : non pas « Riche ou pauvre, la vie est difficile » mais, par exemple, « Qu’on soit riche ou pauvre, la vie est difficile ».
Ajouter « qu’on soit » alourdit ? Dommage que le sens de la phrase empêche de mettre « selon que vous serez »… 😉