RE: Curieux emploi du subjonctif après « si »
Je viens de croiser les citations suivantes, toutes issues d’écrivains reconnus :
— Comme si la Mère de Dieu résistait et qu’il fallût la vaincre à force de prières et d’objurgations ( Barrès, Colline insp., p. 95) ;
— Comme s’il était arrivé jusqu’au bord même d’un abîme et qu’il le trouvât à ses pieds (Jaloux, Le reste est silence, ix) ;
— Comme si vous bandiez un arc et que soudain vous ayez lâché sa corde (Butor, Modification, p. 223).
Comment expliquer l’emploi du subjonctif dans la seconde partie de chaque phrase, alors que l’indicatif pourrait sembler s’imposer à l’image de la première ?
Sincèrement bravo pour avoir « dégoté » cela.
On en déduit que c’est l’indicatif après « si » qui fait figure d’exception, toutes les autres formes intégrant « que » avec le subjonctif. Manque dans la liste le peu courant mais correct « si tant est que… », suivi lui aussi du subjonctif.
Et, en plus, on apprend le mot vicariant, de la famille de vicaire…
Il ne s’agit pas de vicarien mais de vicariant (adjectif)
Vicariant : Littéraire. Qui remplace quelque chose d’autre.
Oups ! Coquille de retranscription. Corrigé.
Anne Sancier- Chateau présente la réapparition du subjonctif dans la deuxième partie de la phrase mais nulle règle ne nous dit si c’est correct. Le subjonctif apparaît par la présence de la conjonction de relais « que » mais est-il correct d’écrire (comme je le pense toujours) :
– si tu viens et qu’il fait beau, nous irons nous promener ?
au lieu de
– si tu viens et qu’il fasse beau…
Bonjour Joelle
Voici un autre exemple:
que : lorsqu’il reprend un si hypothétique
Si j’ai de l’argent et que je veuille toujours vivre en Espagne, j’achèterai une maison là-bas.
