RE: Concordance des temps d’un conditionnel

Répondu

Bonjour,

je cale sur cette phrase :  » On pourrait penser que Toulouse tirait la gueule. »
Si j’en crois mes connaissances et mes recherches, cette phrase est incorrecte puisque le verbe tirer devrait être conjugué à l’imparfait du subjonctif en conséquence du conditionnel de la principale « pourrait ». Donc « que Toulouse tirât la gueule ».

MAIS alors, quelle est la différence entre cette phrase et celle-ci : « On pouvait penser que Toulouse tirait la gueule. »
Principale à l’imparfait donc subordonnée au conditionnel présent « tirerait » ou imparfait du subjonctif « tirât » DONC tirait est ici erroné, n’est-ce pas ?

Et pour finir la réflexion : si on emploie le conditionnel passé 1re forme : on aurait pu penser, quel est le temps que l’on doit imposer dans la subordonnée ?

Ivan Érudit Demandé le 11 mars 2015 dans Accords
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Avec la principale au conditionnel présent :

– il faut utiliser le plus – que – parfait du subjonctif si l’action de la subordonnée est antérieure : Je douterais qu’il fût venu / on pourrait croire qu’il eût fait la tête. (il faisait la tête avant le moment où l’on parle).

– il faut utiliser l’imparfait du subjonctif si l’action de la subordonnée est simultanée : Je douterais qu’il vînt / on pourrait croire qu’il fît la tête. (il fait la tête avant le moment où l’on parle).

– il faut utiliser le plus – que – parfait du subjonctif si l’action de la subordonnée est postérieure : Je douterais qu’il vînt / on pourrait croire qu’il fît la tête. (il fera la tête après le moment où l’on parle).

Avec le passé de l’indicatif dans la principale, on utilise :

– Le plus-que-parfait : indicatif ou subjonctif si l’action de la subordonnée est antérieure :
Je savais qu’il était venu.
Je doutais qu’il fût venu.

L’imparfait (indicatif ou subjonctif) si l’action de la subordonnée est simultanée :
Je savais qu’il venait ou je doutais qu’il vînt.

Le conditionnel présent ou l’imparfait du subjonctif si l’action de la subordonnée est postérieure : je savais qu’il viendrait / je doutais qu’il vînt.

joelle Grand maître Répondu le 11 mars 2015
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