RE: Choix du temps sans indications précises.

Répondu

Bonjour,

« Il m’a demandé par texto où je pourrai le retrouver. »

Futur ou conditionnel
Sujet évoqué de multiple fois.
Réponse donnée de multiple fois.
Dans certains cas de figure, le futur comme le conditionnel peuvent être de mise et c’est le contexte et/ou ce que cherche à dire précisément le locuteur qui prévaut.

Dans la phrase énoncée ci-dessus, il n’y a pas de contexte donné (ni avant ni après). Il n’y a pas non plus d’indication de sens donnée par l’auteur.
Peut-on donc considérer que le futur y est fautif ?

Pour ma part, je n’arrive pas à me décider sur le temps.

… où je pourrais (éventuellement) le retrouver ? Quel est le lieu, parmi plusieurs, qui aurait ma préférence ?
Hypothèse + doute quant au lieu qui n’a peut-être pas encore été choisi.

… où je pourrai le retrouver (demain) ? Quel est le lieu que j’ai déjà arrêté pour demain ?
Futur (rv déjà prévu) et certitude quant au lieu.

Merci pour vos retours

Cocojade Grand maître Demandé le 26 juillet 2023 dans Question de langue
4 Réponses

Puisqu’on vous demande si le futur est fautif, ne vous évertuez pas à chercher si une hypothèse, un doute, une construction de politesse, ou toute autre raison, rendrait le conditionnel acceptable. Ce n’est pas cela la question. Vous devez seulement  chercher si le futur est acceptable.

L’exercice porte sur la concordance des temps :
— il explique qu’il viendra demain
— il expliqua qu’il viendrait le lendemain
Elle est obligatoire dans un récit au passé.
Ainsi, la phrase « Il me demanda par texto où je pourrai le retrouver » est incorrecte.

L’ambiguïté de la phrase au passé composé est que :
* le passé composé peut être un temps du récit dans le passé, auquel cas la concordance des temps est obligatoire :
— Il pleuvait depuis quelques jours, et nous ne pouvions pas nous rencontrer dans le parc. Il m’a demandé par texto où je pourrais le retrouver. Je lui ai répondu qu’il n’avait qu’à venir chez moi. Et c’est ainsi que tout a commencé.
* le passé composé peut être un temps d’antériorité appliqué à quelques verbes dans un récit au présent. Il n’y a pas de concordance des temps à appliquer :
— Charles et moi on a rendez-vous demain. D’habitude on se rencontre dans le parc, mais on pense qu’il pleuvra. Il m’a demandé par texto où je pourrai le retrouver. Je crois que je vais lui proposer de venir chez moi.

Vous avez donc raison de répondre « non fautif », tout en sachant que votre réponse ne sera pas acceptée (le concepteur de l’exercice veut vérifier si vous savez appliquer la concordance des temps consistant à utiliser le conditionnel présent pour exprimer le futur dans le passé). Mais ne pliez pas.

CParlotte Grand maître Répondu le 26 juillet 2023

Bonjour CParlotte,

Vous avez raison sur toute la ligne. C’est un exercice. On ne m’y demande pas de chercher des hypothèses diverses et variées, on ne me demande pas non plus de réfléchir, on me demande juste de répondre en fonction d’une règle.
Dans ce cas précis, effectivement, il m’apparaît désormais que la question a été posée pour vérifier l’apprentissage sur la concordance des temps. Point.
Vu sous cet angle, je ne sais pas pourquoi j’y ai cherché midi à 14 heures.

Néanmoins, sous un autre éclairage, je comprends pourquoi.
Cette question fait partie d’un flux aléatoire de questions. Ces dernières ne sont pas toutes liées entre elles par une même règle. Et je pense que c’est précisément ce qui m’a posé un problème.

Si l’intitulé du questionnaire avait été clairement relié à la concordance des temps, je n’aurais pas réfléchi, j’aurais appliqué la règle passé/conditionnel (même si je suis loin d’être en accord avec cette règle se voulant être systématique)

Dans notre cas de figure, la question n’étant pas clairement affichée être reliée à la concordance des temps et, n’expliquant de plus aucun contexte précis permettant de faire son choix, je me suis retrouvée bloquée car… sans contexte, je ne pouvais absolument pas répondre « faute » ou « pas faute » sur le temps futur employé dans la phrase en question.

Pour l’exercice, lorsque cette question (ou une autre similaire) se représentera, je n’aurai pas d’autre choix que de répondre « scolairement » ce qui est attendu afin de ne pas me pénaliser.
En revanche, par la suite, ce sera différent et je saurai en expliquer mes raisons.
Elles me semblent justifiées, alors sauf preuve formelle du contraire… je ne plierai pas 😉

Merci pour vos explications CParlotte

le 27 juillet 2023.

Vous avez compris le contraire de ce que j’ai tenté d’expliquer.
Non, vous ne devez pas « appliquer une règle » que d’ailleurs vous ne donnez pas. Vous devez répondre à la question.
Et si la question est « y a-t-il une faute dans la phrase ? », vous devez répondre « NON ».
Écrivez clairement et entièrement ce que vous pensez être la règle, puisque vous ne parlez que de ça. Puis voyez si elle doit s’appliquer à la phrase. Je vous affirme pour ma part qu’aucune règle n’interdit le futur dans cette phrase.

le 27 juillet 2023.

Je me sens très désolée PCharlotte, parce que je crois qu’au contraire, j’ai le sentiment d’avoir perçu ce que vous m’avez dit et parce que je suis même en total accord avec les divers cheminements que vous avez évoqués.

En fait, je crois que notre incompréhension mutuelle réside sur mon propos qui n’a pas été assez concret
(ménager la chèvre et le chou n’a jamais été mon fort… preuve de plus en est).

Je suis totalement en accord avec l’ensemble de vos commentaires.
« Je, nous, ils » donnons/attribuons une concordance de temps, non pas selon des règles qui se veulent « automatisées » mais selon un contexte et/ou une volonté précise de ce que l’on cherche à exprimer. Hormis commettre de pures aberrations de langage, ceci me semble être propre à chacun et non pas une règle à suivre.
Je ne suis pas en train de dire que les règles de concordance sont à envoyer à la poubelle, je ne me le permettrais pas, (voire… Je ne me le permettrai pas demain lors de notre rendez-vous 😉  ).
En revanche, je dis clairement, oui, que certaines de ces règles dites « scolaires » me dérangent quand elles ne m’apparaissent pas clairement applicables de manière systématique, quel que soit le cas de figure. J’ose dire également qu’une « systématisation » irait/va, pour moi, à l’encontre de la richesse que m’offre notre langue. (J’aime les nuances, alors forcément « l’injonction » déraisonnable ne peut pas être une voie qui peut me convenir)

Bref
Ci-dessous l’exemple concret.
Soit vous appuyez sur le bouton « il n’y a pas de faute », soit vous cliquez sur le mot que vous considérez être fautif.
Réponse automatique à suivre… Soit on vous informe que vous avez juste, soit on vous déclare que vous avez faux.
Pas de place pour expliquer ce qui nous amènerait à dire que dans cette phrase, le futur ne nous semble pas fautif puisque tout dépend du contexte et que celui-ci ne nous est aucunement communiqué.

Je précise que je continue sans cesse à m’entraîner dans le but d’essayer de m’améliorer, le niveau expert ne me semblant être, au bout du compte, que le b.a-ba ( mais tout de même à connaître sur le bout des doigts).
Néanmoins, ceci ne m’empêche pas d’avoir des avis, autres que scolaires, lorsque des règles me semblent trop raccourcies ou trop « parti pris » ou trop confuses, voire…incohérentes.
Je précise parallèlement que, tout respect tenu envers la langue française, sauf preuve étayée du contraire me permettant de « comprendre », je n’ai parfois aucune envie de suivre certaines « règles » parce que je ne les trouve pas… logiques.

J’espère que mon exemple « concret » vous aura permis de mieux appréhender ce que je cherchais à comprendre et à dire, au travers de ma question, objet du post.

Merci pour vos différents retours.
Bonne fin de soirée PCharlotte

le 27 juillet 2023.
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