RE: ceux qu’on pense
Bonjour, dans « les plus courageux ne sont pas ceux qu’on pense », quelle est la fonction de « que » ?
Merci joelle et Bruno974. Vous pensez que ma phrase est incorrecte, très bien, c’est noté, mais je ne demandais pas de suggestion de modification. Je ne voulais pas améliorer ma phrase au point d’en changer le sens, mais l’analyser.
Merci Chambaron. Pourriez-vous préciser et expliquer la métonymie dans ma phrase ? Puisque contrairement aux deux premiers vous pensez que ma phrase est correcte, pourriez-vous me donner la fonction du mot « que » ?
La Fontaine écrit : « Le plus âne des trois n’est pas celui qu’on pense. » https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/Poemes/jean_de_la_fontaine/le_meunier_son_fils_et_lane
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Par essence les mots manquants ne sont pas exactement connus mais pour votre exemple on peut imaginer plusieurs formes verbales à l’infinitif : « les plus courageux ne sont pas ceux qu’on pense… (être, le plus courant, mais aussi connaitre, avoir identifiés) ». Le pronom que est alors complément d’objet de ces verbes ou attribut avec un verbe attributif.
Le même mécanisme régit des phrases bien connues comme « on a fait les efforts qu’on a pu (faire) ». Dans ce cas, le participe ne s’accorde pas puisque que est C.O.D. de faire et non de pouvoir.
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Si on veut employer des mots savants, il s’agit plus ici d’une brachylogie que d’une métonymie (en fait, il ne s’agit pas du tout d’une métonymie).
Cela dit, je pense que l’on peut même faire l’économie de cette figure, puisque penser, tout comme croire, admet une construction sans complétive :
On croyait/pensait ceux-là courageux, mais ils ne l’étaient pas.
On le croyait/pensait plus âne que les deux autres, mais on se fourvoyait.