RE: Cela « va-t-être » / Cela « va-t-avoir »…
De plus en plus souvent, nos orateurs professionnels (politiques ou pas) se permettent ce genre de « liaisons dangereuses » : Cela « va-t-être » / Cela « va-t-avoir ».
Personnellement, ça m’écorche les oreilles… mais j’ai cru entendre dire que ces liaisons sont « admises ».
Savez-vous par qui elles sont admises, et jusqu’à quel point ?
À la différence de l’écrit, l’oral ne dispose pas vraiment de références avec lesquelles jongler. Et visiblement, le « t » euphonique ne vous rend pas euphoriques !
Il est pourtant notamment destiné (c’est une « vocation à... ») à éviter les hiatus, et a toute sa place dans la langue française parlée, voire écrite. Nous en acceptons quotidiennement de très nombreux (Va-t-il…?, Ira-t-on…? ), sans compter le célèbre Malbrough s’en va-t-en guerre…
Libre à chacun de faire ou non, verbalement, les enchaînements selon sa tradition ou sa culture, mais je ne vois dans les exemples donnés ni « cuir », ni « cuistrerie » envers la langue !
En guise de N.B., il ne s’agit pas stricto sensu de « liaison », dangereuse ou non, puisque la lettre prononcée n’existe pas dans le premier mot. C’est un ajout typographique, à la convenance de l’imprimeur.
Cordialement, et mironton, mironton, mirontaine…
En effet, le « T » euphonique est souvent utilisé devant un pronom, mais jamais entre deux verbes, me semble-t-il ?
Dans ce cas précis, sous prétexte d’éviter un hiatus, est-il vraiment nécessaire « d’admettre » une dissonance pareille, autant euphonique qu’orthographique ?
Pourquoi un tel racisme, entre les hiatus de première ou deuxième catégorie ?
Faute de réponses cohérentes, je viens de poser la question formellement à l’Académie. Je ferai suivre leur réponse…
Deux remarques : 1. Le Bon usage dit bien qu’il y a deux cas admis, le « t » euphonique (il emploie aussi analogique) s’emploie entre un verbe et un pronom, on admet « par plaisanterie » (Académie) « entre quatre-z-yeux ». Dans les autres cas, les consonnes analogiques (donc euphoniques) sont des fautes. 2. Le Bon usage précise que la langue populaire ou relâchée ajoute des « t » analogiques dans d’autres circonstances (« Mabrough s’en va-t-en guerre » — c’est l’exemple que vous citez, mais il est populaire).
Je pense que le commentaire que j’ai fait ci-dessus apporte des « réponses cohérentes ».
Enfin, vous prenez des libertés osées lorsque vous dites « un ajout typographique, à la convenance de l’imprimeur », vous insinuez que l’on peut faire n’importe quoi.
