RE: Ce serait qui + conditionnel ?
Bonjour,
Jâai un doute quâaucune recherche sur Google nâa su calmer. AprĂšs « Ce serait lui qui », ajoute-t-on le verbe au conditionnel ?
Par exemple :
« Ce serait-ce lui qui conduira. »
« Ce serait-ce lui que conduirait. »
La seconde sonne plus juste mais le double conditionnel semble redondant.
Merci Ă tous pour ces explications claires qui me permettent de bien comprendre ! đ
Je ne sais pourquoi je ne parviens pas Ă rĂ©pondre directement sous chaque rĂ©ponse. Oui, Cathy LĂ©vy, câest une coquille, la premiĂšre phrase Ă©tait dâabord interrogative, jâai oubliĂ© le second « ce » en la modifiant et en la dupliquant.
Concernant le choix du verbe « calmer », câest dĂ©libĂ©rĂ©. Je nâavais pas le sentiment de traduire un tourment avec « dissiper », je voulais imager (en exagĂ©rant, bien entendu) lâimportance de mes doutes. LĂ aussi, merci pour ces passionnantes explications !
Cathy Lévy
On dissipe un doute, plutĂŽt que de le calmer.
Cocojade
Tout dĂ©pend de ce que lâon cherche Ă exprimer.
Sur le fond, « techniquement parlant » sur les rĂšgles quâil est dâusage de suivre, je pourrais ĂȘtre proche de vous rejoindre,⊠Cependant, imager une idĂ©e ou « une sensation » est propre et restera propre Ă celui qui sâexprime.
Nous avons bon nombre dâauteurs qui, au travers des siĂšcles, ont imagĂ© leur ressenti ou sensation de maniĂšre qui semblait « Ă premiĂšre vue » inappropriĂ©e et/ou surprenante (pour x raisons).
Beaucoup de ces »nouvelles » maniĂšres dâexprimer un ressenti personnel sont dĂ©sormais devenues usage courant.
Usage que vous, comme moi, employons réguliÚrement⊠sans y voir la moindre chose à en redire ce jour⊠en 2024.
Parce que oui, certaines nuances, inexistantes ou non exprimĂ©es fut un temps, apportent aujourdâhui un degrĂ© de comprĂ©hension, nuance, finesse, supplĂ©mentaire.
Faites disparaitre les nuances que nous autorise la langue française semble clairement en revenir Ă ne plus savoir comment exprimer et/ou partager parfaitement vos Ă©motions, ce qui, vous en conviendrez, nâest pas Ă souhaiter, voire Ă craindre.
« Calmer ses doutes » est-il juste en termes de rĂšgle absolue ? Je lâignore.
Comme jâignore Ă©galement si un » On dissipe un doute, plutĂŽt que de le calmer » est source de rĂ©flexion constructive. Le doute, par dĂ©finition, est issu et laisse la place Ă plein de sentiments⊠non ? Ă ce titre, ne peut-on pas autant chercher Ă le dissiper quâĂ le calmer ?
Pour ma part, une dĂ©marche « directive » ou standardisĂ©e sur la maniĂšre dâexprimer des sentiments ou des sensations (pour ne pas dire sĂ©lective, ce qui, ma foi, sâapparente Ă du privatif) nous aurait empĂȘchĂ© de prendre plaisir Ă la lecture de fabuleux Ă©crivains dont les Ă©crits imagĂ©s « Ă leur sauce »nous ont enchantĂ©s et nous enchantent encore.
En ce sens, et bien que je comprenne parfaitement le soin que vous souhaitiez apporter au respect de la langue française, ce que je le cautionne⊠je me dis quâil est bon parfois de se garder de rĂ©ponse qui pourrait sembler (parfois Ă©galement) un tantinet pĂ©remptoire.
Avec tout mon respect pour votre implication à vouloir défendre la beauté de la langue française
Je vous souhaite une bonne fin de soirée.