RE: Bonjour. Pardonnez-moi d’insister ; ma question portait sur la pertinence de la conjugaison du verbe être dans les cas suivants :

(…)
Si de l’amour qui tout transporte

Nous fussions les féaux gamins,

Croyant toujours aux lendemains

Quitte à ne pas fermer de porte,
(…)

Et, de monsieur Paul Fort :

(…)
Sans ton amour que j’idolâtre,
las ! que fussé-je devenu ?
(…)

Pour le second exemple (Paul Fort), j’ai compris, mais !


Première phrase avec « si » + subjonctif imparfait :

Grand merci, mais les réponses, pour ce qui concernent la première phrase, me semblent contradictoires, même si « l’érudit » semble infirmer la concordance des temps ; comme j’ai oublié de vous donner le verbe principal, je me permets de reposer la question, en vous livrant l’intégralité du texte ; je souligne le vers concerné ; cette tournure est-elle ici correcte ?

Jalousie

Petite, était-ce ton amant
Ce vieux chaman qui sait y faire ?
Embrassa-t-il, en son repaire
La lèvre qui ce soir me ment ?

Si je n’ai su, je le déplore,
Pour mériter ton chatoiement,
Iriser d’eau ton con charmant
Comme rosée inonde flore,

Et qu’au contact doux de mes mains
La tendresse que j’élabore
Pour cette fleur de l’hellébore
Ne l’émeuve, et me navre – au moins –

Si de l’amour qui tout transporte
Nous fussions les féaux gamins,
Croyant toujours aux lendemains
Quitte à ne pas fermer de porte,

S’il te découvre, en quelque ailleurs,
Ce sentiment qui réconforte
Et te fera, petite morte,
Languir soudain les yeux rieurs,

Quoique attestant leurs déficiences
Et l’âpre sort de mes sueurs,
J’aurai pour l’or de tes flueurs
Tous les respects et les patiences

Dus, avec mon admiration,
Pour l’aventure où tu te lances !
… Malgré les piques et les lances,
Ces risques vrais de la passion.

 

 

salus Membre actif Demandé le 5 juin 2022 dans Conjugaison
5 Réponses

Vous avez raison de demander plus précise réponse; on vous a, je pense, répondu trop vite.
Si le premier exemple est bien un subjonctif plus que parfait
Sans ton amour que j’idolâtre, las ! que fussé-je devenu ?

Le second est un imparfait du subjonctif :
Si de l’amour qui tout transporte nous fussions les féaux gamins, croyant toujours aux lendemains
Il se substitue au conditionnel quand celui-ci ne peut pas être utilisé. Aujourd’hui on emploierait sans doute dans ce cas l’imparfait à valeur modale (et non temporelle) :
>Si de l’amour qui tout transporte nous étions les féaux gamins,
Dans d’autres cas le subjonctif présent :
On craignait que le barrage, s’il se rompait n’entraînât (et non aurait entraîné) de sérieux dégâts = On craint que le barrage, s’il se rompt n’entraîne (et non entraînerait)de sérieux dégâts.

Comme le point est assez complexe, n’hésitez pas si vous avez besoin d’autres explications.
 

Tara Grand maître Répondu le 6 juin 2022
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