RE: Accord du participe passé
https://www.fnac.com/a1082580/Annie-Ernaux-Une-femme
Pourquoi le participe passé « refusé » n’est-il pas accordé au féminin ?
Merci Marcel1, au début de votre réponse, vous expliquez que le pronom n’est pas analysable syntaxiquement, et en conclusion, vous expliquez que le pronom a un rôle syntaxique. Je ne comprends pas cette contradiction apparente.
Sinon, je pense qu’on construit « elle s’est refusé de » comme « elle s’est interdit de », sans accord. Avez-vous trouvé un exemple d’accord chez un auteur ? Si l’absence d’accord dans le texte ci-dessus m’a étonné, c’est uniquement à cause de la construction « se refuser à ».
Je vous en prie Pierre C, c’est toujours un plaisir de vous répondre.
J’ai dit que le pronom était inanalysable sans préciser davantage. Quand on dit du pronom réfléchi qu’il est inanalysable, on signifie qu’il ne renvoie à aucun actant/argument. Ce qui est le cas ici (contrairement à s’interdire de) :
Truc a refusé à Machin d’imaginer cette mort n’a aucun sens.
Et partant, également Truc a refusé à lui-même d’imaginer cette mort.
Le complément serait d’ailleurs un COD (Truc a refusé à Machin/à lui même cela – le lui a / se l’est refusé), ce qui en fait n’est pas le cas puisque la forme pronominale construit un COI (Truc s’est refusé à cela / Truc s’y est refusé).
Bref, dans le cas présent, le pronom réfléchi à défaut de renvoyer à un actant/argument marque un changement de valence (ce qui est bien une indication syntaxique).
Quant à donner des exemples d’accord, le faire m’a semblé parfaitement inutile, puisque Chambarron vous a obligeamment donné un lien qui pointe vers de tels exemples – Il a même pris la peine de vous préciser que le premier ouvrage était un manuel de grammaire. Sans doute étiez-vous trop occupé à chercher des noises et la petite bête (oui c’est une zeugme, oui c’est volontaire, faut bien se détendre un peu, sinon c’est trop triste, hein !) dans les réponses des uns et des autres pour prendre le temps de bien les lire.