RE: Abdication de Louis Phillipe / 120 jours de séance(s)
Bonjour,
J’ai deux points à soumettre.
1) J’ai lu cette phrase dans un livre de Louis Phillipe faite pour son abdication. L’accord du participe passé me semble fautif. Certainement qu’à cette époque l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir s’accordait aussi avec le sujet. Qu’en pensez-vous ?
« J’abdique cette Couronne que la voix nationale m’avait appellée [sic] à porter, en faveur de mon petit fils le Comte de Paris. Puisse t’il [sic] réussir dans la grande tâche qui lui echeoit aujourd hui.
Louis Philippe
24 Fev.r 1848 »
2) Dans cette phrase, j’aurais écrit « séance » au pluriel en considérant qu’il y a plusieurs séances en 120 jours. De la même manière qu’on écrit « il y a 120 jours de réunions » et « après un an de réunions ». Qu’est-ce qui justifie le singulier ?
– À l’Assemblée nationale et au Sénat, la session unique y est désormais limitée à 120 jours de séance par an
Merci pour vos réponses
Bonjour Tony, il est difficile de juger l’orthographe d’un texte datant d’un siècle et demi car les conventions orthographiques et le sens de certains mots ont beaucoup évolué depuis. Tout ce qu’on peut dire est qu’aujourd’hui les points que vous y avez relevés seraient effectivement des fautes d’orthographe :
1) m’avait appelée : bien sûr, le participe passé doit s’accorder avec le complément d’objet direct (ici m’ pour moi, Louis-Philippe). Il est peu probable qu’on ait pu faire l’accord avec cette Couronne ou la voix nationale, donc peut-être simplement une erreur d’inattention (on y prêtait sans doute moins d’attention qu’aujourd’hui). Puisse t’il : aujourd’hui une des fautes les plus répandues, à l’époque peut-être la graphie normale ou une variante admise.
2) ici c’est sans doute le sens de séance, qui à l’époque désignait le fait de siéger, qui justifie son utilisation au singulier (de façon analogue à 120 jours de présence, par exemple).
Bonjour Christian,
Merci pour votre réponse.
En effet, vous avez raison, c’est difficile de juger un texte aussi ancien. Comme vous le dites, les conventions orthographiques ne devaient pas être les mêmes. Personnellement, je ne verrais pas un Roi ou un quelconque Chef d’État écrire trois lignes en faisant des fautes. À cette époque, l’accord devait être tout autre.
