« Comme si elle aurait »
Bonjour,
Je viens de voir une phrase et je n’arrive pas à savoir si elle est correcte ou non : « Elle semble envieuse, comme si elle aurait voulu qu’elle soit à son doigt » (on parle d’une bague, pour le contexte)
Pouvez vous m’éclairer ? Merci !
Votre phrase est incorrecte, PseudoAuPif vous a bien expliqué… Mais attention à cet adage, les si n’aiment pas les ré…
On peut rencontrer 1) Si + proposition exprimant une concession et 2) Si + proposition interrogative indirecte
1) Si cela semblera toujours incroyable à plusieurs, il n’en reste pas moins que c’est la pure vérité. (c’est-à-dire : s’il est vrai que cela semblera toujours incroyable…)
Si le texte dans son entier serait trop long, on pourrait tout de même en retenir une partie. (c’est-à-dire : s’il faut admettre que le texte dans son entier serait trop long…)
2) Nous aimerions savoir si vous seriez disposé à entrer en fonction le mois prochain. (équivaut à : Nous aimerions savoir : Seriez-vous disposé à…)
On ne saura jamais s’ils auraient pu gagner. (équivaut à : On ne saura jamais : Auraient-ils pu gagner?)
*PseudoAuPif : j’ai vu plusieurs personne raccourcir ce pseudonyme. (et passer à côté de la blague.)
J’aimerais que ce soit respecté. Merci. (Ou dites Max, mon prénom.)
L’appellation « Pif » est proche, par paranomase, de ce que les jeunes appellent « paf(f) » (qui équivaut à pénis.) : c’est peu appréciable.
Oh ! pardon ! je corrige !
Aucun souci Joelle. 🙂
Merci d’avoir pris le temps de corriger !
Probablement aurais-je dû faire comme vous et simplement mettre mon prénom en pseudonyme ahah.
Il y a un souci de concordance des temps. Il faut choisir entre :
– « Elle semblait envieuse, comme si elle avait voulu qu’elle soit à son doigt. »
– « Elle semble envieuse, comme si elle voulait qu’elle soit à son doigt. »
Bien vu, je me fais toujours avoir avec la concordance des temps…
S’il y a concomitance entre les deux faits, le PQP n’est en effet pas correct, mais si le souhait d’avoir la bague à son doigt est antérieur à l’expression de l’envie, le PQP est parfaitement adéquat.
Avec un cas plus évident :
Il nous raconte la scène comme s’il l’avait vue (décalage).
Il nous raconte la scène comme s’il la voyait (simultanéité).
Oui, en effet, le PQP ne me choquait pas…
Réponse sur l’emploi du plus-que-parfait avec la principale au présent : en théorie, cela est bien sûr possible mais en l’occurrence, pour l’exemple donné, cela n’a pas de sens selon moi. Si elle semble envieuse, c’est parce qu’elle veut encore la bague à son doigt, pas parque qu’elle l’a voulue dans le passé.
La façon dont vous avez formuler votre remarque pouvait laisser conclure qu’il s’agissait d’une règle générale. Je vous ai donc mal compris et vous prie de m’en excuser. Pour ce qui est de ce cas particulier, la question de la concordance mise de côté, la phrase me parait un peu étrange. Quoi qu’il en soit, la présence de sembler rend le présent (l’imparfait) particulièrement bizarre :
? Elle semble envieuse peut-être parce qu’elle veut que la bague soit à son doigt.
> ?Elle semble envieuse comme si elle voulait que la bague soit à son doigt.
Elle semble envieuse peut-être parce qu’elle voulait / aurait voulu que la bague soit à son doigt.
> Elle semble envieuse comme si elle avait voulu que la bague soit à son doigt.
(En l’espèce l’imparfait et PQP marquent d’ailleurs moins l’antériorité que l’irréalité. Contrairement à ma phrase exemple, où l’imparfait et le PQP marquent bien la simultanéité e l’antériorité, en plus de la modalité, et le PQP me parait donc bien meilleur que l’imparfait.)
Bonjour ou bonsoir,
Pas de « ré » avec les « si » comme disait mon Maître !
Ce conditionnel n’a pas lieu d’être.
« Elle semble envieuse, comme si elle avait voulu qu’elle soit à son doigt »
