Commission des phares ou commission des Phares
Bonjour,
Pensez-vous qu’il faille écrire « Commission des phares » (en considérant que c’est une entité unique) ou « commission des Phares » (sur le même modèle que « commission des Finances » : https://dictionnaire.lerobert.com/guide/organisme-d-etat-et-administration-publique-majuscule-ou-minuscule) ?
Il s’agit de ceci (et on parle bien de « commission des phares » parce que le texte se déroule au XIXe siècle) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_des_phares_et_des_autres_aides_%C3%A0_la_navigation
Par avance, un grand merci !
J’écrirais dans ce cas Commission des phares. C’est un organisme officiel unique, donc majuscule au terme générique et minuscule au spécifique.
Comme le précise le Robert, on écrit traditionnellement les ministères et secrétariats d’Etat avec une minuscule au générique et majuscule au spécifique, mais je ne vois pas bien ce que vient faire la « commission des Finances » dans cette liste. Ou comment créer de la confusion là où ça pourrait être clair…
Merci pour votre avis ! Je suis d’accord que Le Robert n’est pas clair. Le souci, c’est que, dans mon texte, j’ai également « commission des Lois », que j’avais écrit ainsi en prenant pour modèle « commission des Finances »… 😅 Est-ce que vous me conseillerez de faire autrement pour « commission des Lois » ?
Je ne comprends vraiment pas la logique qui amène à mettre une majuscule à « Finances » dans « commission des Finances ». Je l’aurais naturellement écrit « Commission des finances » (employé seul), ou « commission des finances » (de l’Assemblée nationale, ou de tel organisme). Donc oui, je vous conseillerais d’écrire « Commission des lois » (ou « commission des lois ») pour suivre la même logique. On voit que les différentes graphies coexistent, mais que celle avec la majuscule à « loi » est la moins utilisée.
OK, un grand merci pour votre avis ! Comme on parle de celle de l’Assemblée nationale, je vais opter pour « commission des lois ».
En typographie contemporaine (ne pas s’inspirer des graphies anciennes), il n’y a à ma connaissance qu’un seul principe qui permet d’affecter les majuscules à quelque mot que ce soit : c’est le principe valeur absolue-valeur relative. Il hiérarchise en fait tous les autres « sous-principes » que l’on trouve de manière désordonnée dans différentes sources qui ne traitent que de cas particuliers.
Donc, la majuscule s’affecte si le mot (ou groupe homogène de mots) a une valeur absolue, c’est-à-dire s’il caractérise une réalité unique parfaitement définie dans le contexte : nom de personne (patronyme, surnom), de lieu (toponyme), d’évènement (chrononyme), d’organisation (raison sociale, organisme enregistrés) ou d’autres. Dès lors qu’il est relativisé par un complément qui le réduit, il reste un nom commun.
Ici, l’appellation « Commission des phares » est auto-suffisante dans son contexte (cf. Wikipédia) et c’est donc un « nom propre ». Une « commission des finances » ne l’est pas car on doit préciser (au moins une fois) de quoi il s’agit : de celle de l’Assemblée nationale, de la mairie de X ou de n’importe quelle autre association ou syndicat.
NB Dans un groupe de mots, il est en général superflu d’accumuler les majuscules. Si le premier mot est majusculé, les autres noms communs restent avec minuscule initiale.
Un grand merci également à vous pour votre réponse ! Ce sera donc Commission des phares (ce qui me paraissait effectivement plus logique) – et commission des lois, puisque j’ai aussi ce cas dans mon texte.
